Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

France/Economie

Les bonus assortis de malus

Article publié le 25/08/2009 Dernière mise à jour le 26/08/2009 à 07:08 TU

Les banquiers étaient convoqués par Nicolas Sarkozy, à l’Elysée, pour discuter des rémunérations controversées des traders. Désormais, le paiement des bonus sera étalé dans le temps et un système de malus est créé en cas de pertes de l'établissement bancaire concerné.

Nicolas Sarkozy et Christine Lagarde lors de la conférence de presse du 25 août 2009.(Photo: Reuters)

Nicolas Sarkozy et Christine Lagarde lors de la conférence de presse du 25 août 2009.
(Photo: Reuters)

Avec notre envoyé spécial à l’Elysée, Guillaume Thibault

C’est un président incisif et déterminé qui s’est présenté devant les journalistes. « J’ai été scandalisé », a déclaré le chef de l’Etat au sujet des fameux « bonus ». En conséquence, le gouvernement impose dès aujourd’hui de nouvelles règles très strictes aux banques.

Soixante-dix pour cent de bonus seront désormais versés de façon différée, en fonction du résultat des banques, avec en plus une partie en titres de l’entreprise pour responsabiliser les traders.

Le second élément concerne la mise en place d’un malus si les résultats sont mauvais sur deux, voire trois ans, d’affilée. Dans ce cas, le trader ne touchera pas ses 70% de bonus.

Nicolas Sarkozy a également mis en garde les banques qui ne respecteraient pas ces nouvelles règles. Aucun crédit, aucun contrat ne sera signé entre l’Etat et les banques qui ne jouent pas le jeu.

Le président français veut que ces propositions soient appliquées à l’échelle internationale. Il en parlera et tentera de convaincre ses partenaires du G20, les 24 et 25 septembre à Pittsburgh (nord-est des Etats-Unis).

Nicolas Sarkozy

Président français

« Notre économie a besoin d'un secteur financier fort, au service de l'économie réelle et non pas de la spéculation. »

26/08/2009 par Guillaume Thibault