Article publié le 28/08/2009 Dernière mise à jour le 28/08/2009 à 16:03 TU
RFI : pourquoi, selon vous, n’y a-t-il pas eu de mosquée construite plus tôt au Danemark?
H.EL : cela s’explique par le manque de financement. Les sunnites, dont je fais partie, se battent depuis 20 ans pour construire une mosquée, mais étant de différentes nationalités - Marocains, Arabes, Pakistanais, Irakiens aussi, etc…Nous n’avons pas réussi à trouver de moyens financiers pour mener ce projet à bien.
RFI : c’est pourquoi le projet a été confié à la communauté chiite ?
H.EL : oui, car ils ont réussi à trouver les financements. Les chiites sont en majorité irakiens et iraniens. Et je crois, sans en être totalement sûr, que c’est l’Iran qui va financer cette construction.
RFI : la ville de Copenhague veut également introduire l’enseignement de l’arabe à l’école à la rentrée. Pourquoi la capitale danoise fait-elle des efforts vis-à-vis de la communauté musulmane ?
H.EL : 19% des habitants de la ville sont musulmans, et le 17 novembre prochain vont se tenir les élections communales. C’est donc un signal que l’on envoie à la communauté musulmane, en leur disant : vous faites partie de la communauté.
RFI : la construction de cette mosquée est-elle le moyen pour le Danemark de se rattraper après l’histoire des caricatures de Mahomet, en 2005 ?
H.EL : absolument pas. Cette histoire est oubliée depuis longtemps au Danemark. On n’en parle plus du tout. Et je le dis en tant que musulman sunnite.