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Afrique du Sud

Les soldats envisagent de nouvelles manifestations

Article publié le 30/08/2009 Dernière mise à jour le 30/08/2009 à 21:58 TU

La ministre sud-africaine de la Défense Lindiwe Sisulu.(Photo : AFP)

La ministre sud-africaine de la Défense Lindiwe Sisulu.
(Photo : AFP)

En Afrique du Sud le mouvement de révolte prend de l’ampleur dans les rangs des soldats. Le syndicat Sasfu qui revendique 13000 membres parmi les forces de la défense nationale, envisage d’organiser de nouvelles manifestations. Il l’a annoncé lors d’une conférence de presse à Pretoria ce dimanche. L’autre syndicat, SANDU, avait d’ores et déjà indiqué qu’il organiserait des rassemblements tant que le ministère refuserait d’augmenter les salaires. Une manifestation illégale de soldats devant le palais présidentiel mercredi avait été violemment réprimée par la police.

Avec notre correspondant à Pretoria, Nicolas Champeaux

Le bras de fer se durcit entre la ministre de la Défense, Lindiwe Sisulu et les syndicats représentant les soldats. Ces derniers ont déclaré qu’ils exploiteraient toutes les voies légales à leur disposition, pour protéger leurs membres de procédures disciplinaires et de sanctions pénales.

Le mercredi 26 août, des centaines de soldats ont refusé de se plier au jugement de la Haute-Cour de Pretoria qui avait interdit leur rassemblement. « Les soldats qui ont déserté leurs casernes pour manifester sont une menace à notre sécurité nationale et seront sanctionnés » a, de nouveau, prévenu la ministre dans une tribune publiée dans un journal sud-africain, ce dimanche.

« Nous organiserons d’autres actions », a rétorqué Charles Jacobs, le vice-président du syndicat Sasfu, ajoutant : « Nous ne répondons de rien, si la police nous provoque à nouveau ». Les policiers ont tiré des balles en caoutchouc et lancé des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants, mercredi. Un groupe de soldats avait mis le feu à une fourgonnette de la police; d’autres avaient vandalisé des voitures.

Par ailleurs, le syndicat Sasfu entamera dès demain une procédure pour obtenir « carrément » un mandat d’arrêt contre la ministre. Selon le syndicat, elle refuse d’appliquer une décision de justice, qui proscrit les mesures discriminatoires à l’égard de soldats, porteurs du virus VIH.