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Salvador/Portrait

Christian Poveda, une figure du photojournalisme

par  RFI

Article publié le 03/09/2009 Dernière mise à jour le 04/09/2009 à 13:46 TU

Le reporter-photographe et documentariste français a été tué par balle le deux septembre à San Salvador. Christian Poveda venait de réaliser un documentaire sur la guerre des gangs, dont la sortie est prévue le trente septembre. Le président du Salvador Mauricio Funes s’est dit consterné. Le ministre français des Affaires étrangères a exprimé sa « grande émotion » et demande que « toute la lumière soit faite » sur cet assassinat. Christian Poveda était âgé de cinquante-quatre ans.  

Christan Poveda au Salvador en janvier 2009.(Photo: Jose Cabezas  / AFP)

Christan Poveda au Salvador en janvier 2009.
(Photo: Jose Cabezas / AFP)



Christian Poveda revenait d’un tournage dans la banlieue d’El Salvador lorsqu’il a été assassiné, affirme la police. Le quartier de la Campanera, à la sortie de la capitale, est l’un des plus dangereux du pays, entièrement contrôlé par les « maras », ces jeunes tatoués des pieds à la tête et plongés dans l’ultra violence.

Les gangs au Salvador

Entretien avec Christian Poveda

« En amérique centrale, il n'y avait aucune tradition de gangs ».

03/09/2009

Christian Poveda au Salvador, photo non datée.(Photo : Reuters)

Christian Poveda au Salvador, photo non datée.
(Photo : Reuters)

Le réalisateur d’origine espagnole les connaissait bien pour les avoir photographiés, puis filmés depuis une vingtaine d’années. Entré au Salvador en 1980 pour y couvrir la guerre civile, Christian Poveda revenait régulièrement dans ce pays, toujours pour y filmer les bandes armées et les jeunes pris au piège de cette « vie de fou » pour reprendre le titre de son dernier film qui doit sortir en France le 30 septembre. Un documentaire où justement Poveda montre le quotidien de la Mara18, l’un de ces gangs qui se livre à une guerre sans merci pour le contrôle de la drogue.

Selon l’agence de presse espagnole EFE, Poveda aurait lui-même assisté à sept homicides dont trois sont présents dans le film. Le réalisateur y décrit également l’extrême pauvreté des faubourgs de la capitale salvadorienne où vivent ces jeunes avant de sombrer dans la violence.

Une jeunesse prisonnière de la violence

« Je voulais savoir exactement qui constituait ces gangs ».

Entretien avec Christian Poveda par Edmond Sadaka.

03/09/2009