Article publié le 04/09/2009 Dernière mise à jour le 05/09/2009 à 04:49 TU
Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
Un Palestinien passe devant une colonie juive en Cisjordanie à Elazar à 20 km au sud de Jérusalem, le 19 juin 2009.
(Photo: AFP)
C'est pour résoudre cette délicate équation et sortir de l'impasse que le Premier ministre israélien envisage, d'après son entourage, de procéder à une annonce en deux temps: d'abord déclarer, dans les jours à venir, qu'il approuve de nouveaux projets de construction dans les colonies de Cisjordanie, ensuite signaler qu'il pourrait accepter un moratoire de plusieurs mois dans ces mêmes localités. La centaine de logements qui serait ainsi autorisée viendrait s'ajouter aux quelque 2 500 nouveaux logements qui ont déjà reçu le feu vert du gouvernement et qui eux ne seraient pas ensuite concernés par le moratoire.
D'après des informations publiées dans la presse israélienne, le gel de la colonisation qui pourrait durer entre 6 à 9 mois, ne toucherait pas non plus les bâtiments publics, ni les quartiers de colonisation de Jérusalem-Est. Ce jeu d'équilibre - qui n'a pas encore été approuvé par Washington - a d’ors et déjà été dénoncé par la direction palestinienne. Pour le chef des négociateurs palestiniens Saëb Erakat: « La seule chose qui sera suspendue après ces annonces» , ce n'est pas la colonisation, « c'est le processus de paix ».