par RFI
Article publié le 13/09/2009 Dernière mise à jour le 13/09/2009 à 02:51 TU
Selon un responsable de la police du Somaliland, des partisans de l'opposition ont tenté de pénétrer par la force dans l'enceinte du Parlement, « ils en ont été empêchés par la police, qui a ouvert le feu pour disperser la foule. Au moins 3 personnes ont été tuées ».
(Photo : AFP)
Depuis 1991, la région du Somaliland est un îlot de stabilité dans l'ensemble somalien. Alors que le reste du pays s'enfonçait dans la guerre civile, le Somaliland construisait son autonomie, élisait ses dirigeants, allant jusqu'à battre sa propre monnaie. Mais la crise politique actuelle vient rappeler que le fragile équilibre du Somaliland peut s'effondrer à chaque instant.
Samedi, Hargeisa la capitale a connu la plus grande manifestation de son histoire récente. Manifestation qui a tourné au drame quand les partisans de l'opposition ont voulu investir le Parlement. Mardi dernier c'est dans l'enceinte même de l'Assemblée qu'une bagarre a opposé des députés de l'opposition et de la majorité, l'un d'entre eux brandissant même un revolver.
Stabilité régionale
A l'origine de cette crise il y a le report de l'élection présidentielle prévue le 27 septembre. C'est la troisième fois que la commission électorale repousse le scrutin, invoquant des retards dans la préparation des listes électorales. L'opposition soupçonne le président Riyalé de tout faire pour entraver la démocratie.
Cette crise inquiète le secrétaire général des Nations unies qui a dépêché cette semaine son envoyé spécial pour la Somalie. Alors que le Puntland voisin est miné par la piraterie et que la Somalie est toujours en pleine guerre civile, une déstabilisation du Somaliland aurait des conséquences graves sur la stabilité régionale.