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Justice internationale

Florence Hartmann condamnée à 7 000 euros d’amende

Article publié le 14/09/2009 Dernière mise à jour le 14/09/2009 à 14:15 TU

L'ancienne porte-parole du procureur du Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie, Florence Hartmann, a été condamnée lundi à La Haye à 7 000 euros d'amende pour avoir divulgué des informations confidentielles concernant un marchandage entre la Serbie et le TPI.

Florence Hartmann, en avril 2008.(Photo : François Guillot/AFP)

Florence Hartmann, en avril 2008.
(Photo : François Guillot/AFP)

Avec notre envoyé spécial à La Haye, Pierre Benazet

Florence Hartmann est coupable d’ « entraves au cours de la justice ». Les trois juges du Tribunal pénal international ont suivi toutes les réquisitions du procureur à l’encontre de l’ancienne porte-parole du TPI pour avoir, dans son livre Paix et châtiment, évoqué l’existence d’un accord secret entre le tribunal et la Serbie. Elle « s’est, selon eux, mise en travers du chemin de la justice ».

Florence Hartmann n’écope pas d’une peine de prison mais d’une amende de 7 000 euros, le minimum requis par l’accusation. Ce jugement sans ambages ne pourra que semer la consternation chez les défenseurs de la liberté d’information et les partisans de la justice internationale.

Les juges n’ont même pas tenu compte du fait qu’elle n’a été ni la seule, ni la première à évoquer le marchandage par lequel la Serbie a accepté de donner au tribunal les documents incriminant Slobodan Milosevic dans les massacres de Srebrenica.

En échange, la Serbie obtenait de ne pas être inquiétée en tant qu’Etat pour le contenu de ces documents. Les juges se sont contentés d’estimer que ces révélations pourraient empêcher le travail du tribunal en dissuadant à l’avenir d’autres Etats de donner des informations sensibles.