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Nucléaire

Yukiya Amano formellement nommé à la tête de l’AIEA

Article publié le 15/09/2009 Dernière mise à jour le 15/09/2009 à 00:23 TU

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a nommé formellement, lundi, son nouveau directeur, le Japonais Yukiya Amano, pour diriger l'organisme onusien pendant les quatre prochaines années. Un changement de style à prévoir avec le départ du bouillonnant Mohamed El Baradeï.

Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin.

Le nouveau directeur général de l'AIEA, le Japonais Yukiya Amano, prendra la tête de l'agence onusienne le 1er décembre 2009.(Photo : Reuters)

Le nouveau directeur général de l'AIEA, le Japonais Yukiya Amano, prendra la tête de l'agence onusienne le 1er décembre 2009.
(Photo : Reuters)

Les Américains et les puissances nucléaires trouvaient Mohamed El Baradeï trop charismatique et beaucoup trop politique, et ils ont réussi à imposer un Japonais au profil beaucoup plus policé.

Avec Yukiya Amano, pas de risque de voir l’AIEA tenir tête à l’administration américaine qui a souvent accusé El Baradeï d’être trop conciliant avec l’Iran. Car le Japonais était clairement le candidat préféré de Washington, mais aussi de Paris ou de Londres. Et son élection laborieuse, lors d’un scrutin à plusieurs tours, a montré à quel point l’agence mondiale est aujourd’hui divisée.

Indépendance

Parmi les 35 gouverneurs qui décident de ce que sera l’AIEA pour ces quatre prochaines années, une courte majorité représentée par les pays occidentaux et leurs alliés souhaite que l’AIEA se borne à être une agence technique de vérification des accords passés, une agence qui  laisserait au groupe des Six (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) le soin de négocier avec l’Iran ou la Corée du Nord.

Mais les pays arabes, d’Amérique du Sud ou les non-alignés, qui pèsent de plus en plus, exigent que dans la continuité de Mohamed El Baradeï, le nouveau directeur de l’agence préserve son indépendance et reste un acteur politique majeur de la lutte contre la prolifération nucléaire.