par RFI
Article publié le 16/09/2009 Dernière mise à jour le 16/09/2009 à 21:37 TU
Le président ivoirien Laurent Gbagbo (g) et son homolgue burkinabé Blaise Compaoré (d), le 15 septembre 2009 à Yamoussoukro.
(Photo : AFP)
En deux ans et demi, depuis l’accord de Ouagadougou, Blaise Comparoé était venu cinq fois en Côte d’Ivoire, mais cette fois-ci, compte tenu du caractère officiel de la visite, il a été accueilli avec 21 coups de canon. L’aéroport et la ville de Yamoussoukro se sont parés aux couleurs du Burkina et sur des banderoles, des slogans magnifient l’amitié entre les deux pays.
Après la journée du mardi 15 septembre, marquée par un conseil des ministres conjoint des deux gouvernements, Blaise Comparoé devait recevoir ce mercredi matin les clés de la ville de Yamoussoukro, puis se rendre, à la mi-journée, à Mama dans le village de Laurent Gbagbo dans le centre-ouest du pays. A Abidjan, le président burkinabé s’adressera jeudi à l’Assemblée nationale ivoirienne.
Vendredi 18 septembre, dernier jour de la visite, Blaise Comparoé va enfiler son costume de médiateur dans la crise ivoirienne et à cette occasion, il va rencontrer tous les acteurs engagés dans la sortie de crise : les leaders des principaux partis politiques, la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire, le centre de commandement intégré chargé de sécuriser le processus électoral ou encore les structures chargées des élections.
De grands projets communs |
Quoi de mieux que des routes, de l’électricité, des voitures et des camions pour bâtir l’intégration régionale ? A l’occasion d'un premier conseil des ministres conjoint, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont mis le cap sur l’avenir. L’interconnexion électrique entre les deux pays existe déjà depuis 2001, reliant les villes de Ferkessédougou, au nord de la Côte d’Ivoire, et de Bobo-Dioulasso, au sud du Burkina.
Mais ce mardi 15 septembre, à Yamoussoukro, c’est la liaison entre Bobo-Dioulasso et Ouagadougou qui a été décidée. Pour Patrick Achy, ministre ivoirien des Infrastructures, «La grande consommation naturellement est à Ouagadougou et la demande va pratiquement être multipliée par dix au cours des cinq prochaines années. La Côte d’Ivoire devra donc, pour satisfaire cette demande, accroître sa capacité de production. Avec Siprel, il y a une unité, une centrale thermique qui est en cours de construction. On devrait en construire une autre dans les années à venir.»
Pour sécuriser cette ligne à forte tension, une seconde liaison électrique, parallèle à la première, devra être installée. Deuxième projet d’infrastructures, l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou. Depuis hier soir, c’est une priorité pour les deux voisins qui vont organiser un tour de table. Les tronçons Yamoussoukro - Bouaké, en Côte d’Ivoire et Bobo-Dioulasso - Ouagadougou ont déjà été étudiés et selon Patrick Achy, les bailleurs de fonds semblent disposés à financer ce tronçon, long de mille kilomètres. «ça roule» depuis hier entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, tout du moins sur le papier. |
A écouter
« Nous n'avons pas de destin sans partage. L'Afrique de l'Ouest doit préparer au mieux son avenir en organisant parfaitement son intégration. La Côte d'Ivoire et le Burkina Faso pensent qu'il faut donner le ton. »
16/09/2009
« En matière d'interconnexions électriques, nous allons travailler pour pouvoir relier la Côte d'Ivoire au Burkina Faso. (...) Nous voulons faire de cette relation l'épine dorsale de la coopération sous-régionale. »
16/09/2009
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