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Unesco

Farouk Hosni, candidat controversé

par  RFI

Article publié le 17/09/2009 Dernière mise à jour le 17/09/2009 à 15:39 TU

Farouk Hosni, ministre égyptien de la Culture, devant une des grandes pyramides de Giza à la périphérie du Caire, le 11 août 2008.(Photo : AFP)

Farouk Hosni, ministre égyptien de la Culture, devant une des grandes pyramides de Giza à la périphérie du Caire, le 11 août 2008.
(Photo : AFP)

Les instances dirigeantes de l’Unesco commencent ce jeudi le vote pour la désignation du directeur généralde l'institution onusienne, après des semaines de controverse sur le favori, l'Egyptien Farouk Hosni. Il est accusé d'antisémitisme par des organisations juives et des intellectuels. Sa principale rivale est Benita Ferrero-Waldner, l'actuelle commissaire européenne. Mais le candidat égyptien garde tout de même toutes les chances de l'emporter.

Elie Wiesel, prix Nobel de la paix ou Claude Lanzman, romancier et cinéaste, le tiennent pour un antisémite. Serge Klarsfeld, le célèbre chasseur de nazi, au contraire, le soutient, en expliquant que le ministre égyptien de la Culture a déclaré « personne ne peut être objectif en niant la tragédie endurée par les juifs le siècle dernier, et  personne ne peut être juste en niant que des millions de juifs ont été victimes du génocide des nazis, et ceci représente ma position constante ».

La controverse est née surtout après que Farouk Hosni ait déclaré devant le Parlement égyptien, en 2008 : « Je brûlerais moi-même les livres israéliens s'il s'en trouvait dans les bibliothèques égyptiennes ». L’intéressé, depuis, s’est expliqué : il aurait dit très exactement en réponse à une question : « S'il y a des livres israéliens qui insultent l'islam, apportez-les moi, je les brûlerai ». Trop court comme explication, estiment ses détracteurs. Le candidat à la tête de l'Unesco fait valoir que c'est lui qui a ordonné la restauration de toutes les synagogues d'Egypte.

Farouk Hosni a, en tous cas, le soutien de Paris. Paris qui copréside avec l'Egypte l'Union pour la Méditerranée. Il bénéficie aussi du soutien de la Ligue arabe  et de l'Union africaine. Israël, après les explications du candidat, a fini par lever son véto. L'Egypte assure une médiation entre Israéliens et Palestiniens, notamment pour obtenir la libération de Gilad Shalit, le soldat israélien toujours prisonnier du mouvement Hamas dans la bande de Gaza.