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Affaire Clearstream

Le procès d'une rivalité au sommet de l'Etat

par  RFI

Article publié le 20/09/2009 Dernière mise à jour le 20/09/2009 à 18:02 TU

Vue générale du tribunal de Paris où doit s'ouvrir le 21 septembre 2009 le procès de l'affaire Clearstream.(Photo : Philippe Wojazer/Reuters)

Vue générale du tribunal de Paris où doit s'ouvrir le 21 septembre 2009 le procès de l'affaire Clearstream.
(Photo : Philippe Wojazer/Reuters)

L'ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin et quatre autres suspects accusés d'un supposé complot contre Nicolas Sarkozy avant l'élection présidentielle de 2007, sont jugés à partir de ce lundi à Paris. Le chef de l'Etat est partie civile dans ce procès. Cette affaire qui a provoqué un véritable séisme politique est sans nul doute le rendez-vous judiciaire le plus attendu de l'année.

Du jamais-vu dans une salle d'audience ! Un ancien Premier ministre poursuivi par un président de la République en exercice. L'audience, à n'en pas douter, va se dérouler dans un climat tendu. Depuis plusieurs semaines, déjà, Nicolas Sarkozy, la partie civile, et Dominique de Villepin, le co-prévenu, multiplient les piques par médias interposés. L'un fustigeant les combines, l'autre ironisant sur son esprit qualifié de « tordu ».

Le procès Clearstream, c'est 40 parties civiles et 5 prévenus, mais avant tout c'est l'histoire d'une rivalité pour la conquête du pouvoir. Une rivalité et une machination. La cible : Nicolas Sarkozy. En 2004, Dominique de Villepin, l'industriel Jean-Louis Gergorin et l'informaticien Imad Lahoud auraient secrètement transmis à la justice des fichiers bancaires falsifiés. But de la manoeuvre : démontrer l'existence d'un réseau de corruption dont le plus célèbre bénéficiaire aurait été Nicolas Sarkozy. L'enquête judiciaire conclut que Dominique de Villepin est l'instigateur principal de la machination.

Le procès sera donc lourd d'enjeu pour Dominique de Villepin. S'il est reconnu coupable il encourt jusqu'à cinq ans de prison. Son avenir politique serait fortement compromis.

Olivier Metzner, avocat de Dominique de Villepin

« Le dossier, en l’état actuel, en dehors de toute connotation politique, permet d’affirmer que Dominique de Villepin est innocent ».

20/09/2009 par Franck Alexandre