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Affaire Clearstream

Duel au sommet

par  RFI

Article publié le 20/09/2009 Dernière mise à jour le 21/09/2009 à 13:32 TU

Nicolas Sarkozy (g), alors ministre de l'Intérieur et le Premier ministre Dominique de Villepin (d), le 30 août 2005 à Reims.(Photo : Joël Saget/AFP)

Nicolas Sarkozy (g), alors ministre de l'Intérieur et le Premier ministre Dominique de Villepin (d), le 30 août 2005 à Reims.
(Photo : Joël Saget/AFP)

Le procès Clearstream s'ouvre ce lundi devant le tribunal de Paris et va durer plus d'un mois. Un procès qui est peut-être le dernier acte d’un duel entre deux ennemis jurés, l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin et le président Nicolas Sarkozy. L'affrontement entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin soupçonné d'avoir participé à une machination contre le premier, devrait commencer dès l'ouverture de l'audience. Les avocats de l'ex-Premier ministre tenteront d'écarter du procès le président, qui est -fait exceptionnel- l'une des quarante parties civiles.

« Un jour, je finirai par retrouver le salopard qui a monté cette affaire et il finira sur un croc de boucher ». Cette phrase, Nicolas Sarkozy ne l'a jamais démentie et la violence des mots renvoie à la violence de l'affrontement qui l'oppose à Dominique de Villepin.

Une rivalité qui remonte à loin. Avant la présidentielle de 1995 déjà, quand Sarkozy rallie Balladur, Villepin reste dans l'ombre de Chirac. Même s'ils jouent dans la même équipe, cette opposition ne cesse pas durant les années de présidence Chirac, jusqu'à l'approche d'une autre présidentielle, celle de 2007.

Passé de l'ombre à la lumière, sans être passé devant les urnes, Dominique de Villepin en devenant Premier ministre acquiert un statut de présidentiable. Un statut que Nicolas Sarkozy s'est patiemment forgé, jusqu'à prendre la tête de l'UMP.

L'affaire Clearstream éclate et Nicolas Sarkozy se dit convaincu d'être la cible d'une machination. « Ils ne m'épargneront rien » lâche-t-il en mai 2005. Il est bientôt le premier à se constituer partie civile.
Sarkozy a repris la main pour ne plus la lâcher face à un de Villepin politiquement affaibli par l'échec du CPE. Tous deux en ont rêvé, mais un seul est devenu président.

Nicolas Sarkozy n'en a pourtant pas fini avec Dominique de Villepin. Il attend du procès Clearstream la mise à mort politique d'un homme qui se présente encore comme une alternative pour 2012.

Xavier Darcos, ministre français du Travail

« Je ne vois pas pourquoi le fait que le président de la République fasse partie des victimes devrait interrompre le procès. »

20/09/2009 par Europe 1