par RFI
Article publié le 20/09/2009 Dernière mise à jour le 21/09/2009 à 04:06 TU
Après le raid américain dans le sud de la Somalie contre Saleh Ali Saleh Nabhan, proche d’al-Qaîda, et le double attentat-suicide contre les troupes de l’Amisom jeudi qui a fait 21 morts, les islamistes radicaux appellent à mener d’autres attaques suicide. C’est une déclaration de Cheikh Hassan Dahir Aweys, le chef de Hizbul Islam, allié aux shebab, faite à l’occasion de la fête de l'Aïd el-Fitr. Autant de facteurs qui ont poussé l’armée kényane à renforcer la sécurité aux frontières, comme l’a déclaré son porte-parole.
Des renforts militaires ont été déployés sur Liboi, Garissa et Wajir, principaux points d’entrée au Kenya.
(Carte : RFI)
« Le Kenya est en alerte », a annoncé le porte-parole de l’armée, Bogita Ongeri, depuis le raid américain de lundi dernier en Somalie tuant Saleh Ali Saleh Nabhan, un des cerveaux des attentats de Mombasa en 2002.
Si la frontière avec la Somalie est officiellement fermée depuis deux ans et demi, cela n’empêche pas des centaines de personnes de la franchir chaque mois. L’armée kényane ne peut surveiller plus de 600 kilomètres de frontière et la corruption endémique des forces de sécurité permet des passages clandestins très réguliers.
Selon de nombreux observateurs, les shebab recrutent activement au Kenya qui leur sert de base arrière, notamment à Eastleigh, le quartier somalien de la capitale, où les combattants se font soigner, entraîner, endoctriner.
Depuis plusieurs mois, le Kenya a été désigné officiellement par les shebab comme l’ennemi à abattre. Le raid américain et le double attentat suicide à Mogadiscio sont autant de signes que les islamistes radicaux ont une capacité d’organisation et une réactivité, dont le Kenya pourrait un jour faire les frais.