ONU
Première journée chargée
Article publié le 23/09/2009 Dernière mise à jour le 23/09/2009 à 15:41 TU
L'entrée du siège de l'ONU, à New York.
(Photo : www.un.org)
A l’Assemblée générale de l’ONU qui commence ce mercredi à New York, la tension monte dans les couloirs. Tout le monde anticipe déjà sur les provocations du président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Les Européens guettent le mot de trop qui ferait quitter la salle. Mais ce n’est pas la seule intervention prévue aujourd’hui à l’ouverture de cette 64e édition de l’Assemblée générale des Nations unies. L'intervention du libyen Kadhafi suscite aussi quelques controverses. Outre ces interventions à polémique, d'autres discours sont attendus dont notamment ceux des présidents Barack Obama, du Brésilien Lula, du Russe Dmitri Medvedev, du Français Nicolas Sarkozy et du Premier ministre britannique, Gordon Brown.
Avec notre envoyée spéciale à New York, Anne Corpet
Pour la première fois, Barack Obama va s’exprimer ce matin devant l’Assemblée générale de l’ONU. Le président américain devrait faire un discours sur le multilatéralisme et, avec son grand talent d’orateur, illustrer sa volonté d’incarner une Amérique ouverte sur le monde qui souhaite coopérer avec ses alliés et qui tend la main à ses ennemis.
Des ennemis des Etats-Unis, il y en aura aussi à la tribune aujourd’hui comme l’Iranien Mahmoud Ahmadinejad qui teinte régulièrement ses discours aux relents antisémites ou comme le Libyen Mouammar Kadhafi qui fera ce mercredi sa première apparition devant les Nations unies. Il interviendra juste après Barack Obama puisque c’est son pays qui préside cette année l’Assemblée générale de l’ONU.
Controverse autour de l’intervention de Mouammar Kadhafi
Le sujet qui fâche reste l’attentat de Lockerbie. Il faut dire que 189 des 270 victimes de l’attentat, attribué à la Libye, étaient américaines et leurs familles vont se mobiliser aujourd’hui pour protester contre la tribune exceptionnelle offerte à Kadhafi. Toutes se disent encore « sous le choc » de l’accueil triomphal réservé à Abdel al-Megrahi à Tripoli, le mois dernier, après sa libération de prison.
Franck Dugan
Président de l'Association des familles des victimes du vol 103 de la Panam
« C’est l’occasion pour nous de dire aux Nations unies que Mouammar Kadhafi s’est moqué d’elles. »
Plus de vingt ans après l’attentat qui les a endeuillées, les familles des victimes du vol 103 de la PanAm espèrent mobiliser plusieurs milliers de personnes lors d’une manifestation organisée devant le siège des Nations unies.
Mary Kay Stratis
Femme d'une des victimes du vol 103 de la Panam
« Lui donner une tribune pour qu’il puisse cracher ce qu’il peut avoir à l’esprit est une gifle pour ceux d’entre nous qui souhaitent la justice en ce monde. »
A écouter
Azadeh Kian, professeur de Sciences politiques à l'Université Paris 7
« On peut s'attendre à ce que les Occidentaux quittent la salle, c'est la moindre des choses par rapport à ce président qui réprime ses propres opposants et qui continue à lancer sa diatribe à l'Occident. »
23/09/2009
