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G20 Pittsburgh

Accord en vue sur les bonus

par Marie Dupin

Article publié le 24/09/2009 Dernière mise à jour le 25/09/2009 à 06:12 TU

Le sommet du G20 à Pittsburgh aux Etats-Unis démarre. Les dirigeants des pays les plus riches se retrouvent pour faire le point sur les engagements pris à Londres il y a 6 mois notamment en matière de régulation financière. Comment faire en sorte qu'une telle crise ne se reproduise pas ?


Vue du centre-ville de Pittsburgh où se déroule actuellement le sommet du G20.(Photo : Reuters)

Vue du centre-ville de Pittsburgh où se déroule actuellement le sommet du G20.
(Photo : Reuters)


D'un côté l'Union européenne, de l'autre les Etats-Unis. En matière de régulation financière, l’heure n’est plus à l’unanimité. Les Européens concentrent leurs propositions sur une réforme de la rémunération dans le monde de la finance et notamment sur la question des bonus.

Lors d’une rencontre à Bruxelles préparatoire au G20, les Européens sont tombés d’accord pour proposer des mesures plus strictes pour encadrer les traders, ces « princes de la finance ». Ils envisagent notamment de verser les bonus de façon étalée dans le temps, pour mieux tenir compte des performances à long terme. En outre, les bonus seraient limités en fonction des performances des banques.


Fonds propres contre bonus

De leur côté les Etats-Unis se sont prononcés contre un encadrement des rémunérations. Pour Barack Obama, « On ne dit pas : vous ne pouvez pas payer les gens à un niveau, à partir du moment où, dans le secteur privé, le marché est prêt à accepter ces rémunérations ».

Mais pas question pour autant de ne pas être en pointe sur la régulation. Les Etats-Unis veulent, eux aussi, mener le bal et ils insistent sur le renforcement des fonds propres des banques. Pour le secrétaire américain au trésor Timothy Geithner, « les défauts de notre système financier et de notre cadre réglementaire, qui ont permis à cette crise d’éclore (…) sont toujours en place ».  Bref, côté américain, on propose plutôt une réforme de fond du système bancaire, contrairement aux Européens.

Malgré tout, le ministre britannique des Finances Alistair Darling a estimé jeudi que le G20 de Pittsburgh parviendrait sans doute à un accord sur les bonus des banquiers, ajoutant que le principal était que les banquiers comprennent que "la fête doit s'arrêter".

Un point de vue que ne partage pas la chancelière allemande Angela Merkel qui redoute que la dynamique attachée à la réforme financière ne s'épuise. Elle a même exhorté les dirigeants du Groupe des 20 à se mettre d'accord sur des mesures concrètes en matière de régulation financière et de ne pas se disperser sur d'autres thématiques économiques. Reste à savoir si de nouvelles mesures concrètes émergeront de cette rencontre. Pour Nicolas Véron, « la vraie question de fond c’est comment on va réguler les modèles économiques des banques qui leur permettent ensuite de prendre des risques et de verser des bonus exorbitants. Et là-dessus la discussion ne fait que commencer. Et ce n’est pas cette réunion du G20 qui va prendre les décisions finales ».

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