Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

G20 / Pittsburgh

Les résolutions finales : aller plus loin

par  RFI

Article publié le 26/09/2009 Dernière mise à jour le 28/09/2009 à 10:13 TU

Le sommet des 20 pays industrialisés et émergents de Pittsburgh s'est achevé ce vendredi, après deux jours de négociations. Relance économique, régulation financière et plus grande place accordée aux pays émergents en ont été les principaux dossiers. C'est le moment du bilan.
Le président Barack Obama au sommet du G20 à Pittsburgh, le 25 septembre 2009.(Photo : Jim Young/Reuters)

Le président Barack Obama au sommet du G20 à Pittsburgh, le 25 septembre 2009.
(Photo : Jim Young/Reuters)


Ça a marché mais il faut aller plus loin, c’est en substance ce que dit le communiqué final du G20 : les mesures décidées lors des précédentes réunions ont donné des résultats ; l’économie va mieux mais le monde n’est pas sorti de la récession. Voilà pourquoi il faut poursuivre les mesures de relance. C’est le premier point du communiqué et c’était l’un des thèmes défendus par les Etats-Unis. Le président américain, Barack Obama, a notamment fait allusion au chômage qui ne cesse d’augmenter.

La déclaration finale du président Obama

«... nous devons nous assurer que nous disposons d'un cadre pour la reprise et pour la relance... il faut travailler plus avant pour restaurer l'emploi. Voilà pourquoi nous allons continuer nos efforts de relance jusqu'à ce que l'emploi reprenne... »

26/09/2009

 

Autre sujet important, la régulation financière : comme on s’y attendait, les banques vont être incitées à limiter les risques qu’elles prennent par l’augmentation de leurs fonds propres. Concernant les bonus, le principe d’une limitation est retenu mais le mot « plafonnement » ne figure pas dans le communiqué, comme le réclamaient les Français.

La régulation financière, mode d'emploi 

A Londres, le G20 avait insisté sur la nécessité de réguler le système financier, à Pittsburgh il rentre dans le vif du sujet.

Les banques vont d’abord être incitées à prendre moins de risques -c’est qui avait conduit certaines d’entre elles à la faillite. Cela va se faire à travers l’augmentation de leurs fonds propres sur les activités à risques justement. C’était une demande des Etats-Unis, et ils ont été entendus. Sur les bonus des traders, thème cher à la France, plusieurs mesures sont annoncées : il n’y aura plus de primes garanties sur plusieurs années. Le principe d’un «bonus malus» est aussi retenu, c'est à dire annuler une partie des primes quand les résultats des banques sont mauvais.

Enfin, le communiqué du G20 parle d’une limitation des bonus. Ces derniers devraient être versés en fonction d’un pourcentage des profits et en tenant compte du fait que la banque doit avoir un minimum de réserves. Un encadrement déjà en vigueur dans certaines banques américaines.

Nicolas Sarkozy se félicite de l'accord sur les bonus

« Nous avons été entendus sur les bonus... Ce qui se passe est historique... il n'y a plus d'un côté le monde anglosaxon et de l'autre l'Europe... »

26/09/2009 par Véronique Rigolet

 

Et les pays émergents

Enfin, les pays émergents auront plus de pouvoir à l’avenir puisque leur quote-part au sein du FMI, autrement dit leur place par rapport aux autres, va être augmentée de manière significative.

Comme l’a souligné Barack Obama, il faut une nouvelle gouvernance mondiale reflétant notre époque.

Plus d'espace pour les pays émergents

Les pays émergents auront dorénavant plus de poids dans les instances internationales. Cela va passer par une réforme plus poussée au sein du FMI. Ainsi les pays surreprésentés par rapport au poids de leur économie dans le monde, comme la Grande-Bretagne ou la France, vont transférer au moins 5% de leur quote-part aux pays sous-représentés que sont les pays émergents comme la Chine.

5% de ces quotes-parts, de ces pouvoirs en somme, c’est deux fois plus que ce qui avait été engagé lors de la première réforme lancée il y a un an.

Autre décision en faveur des pays émergents : le G20 sera désormais le lieu où l’on discutera des grandes questions économiques. Le G8, qui représentait uniquement les pays les plus riches, ne traitera plus que des questions diplomatiques. Des pays comme la Chine, mais aussi le Brésil et l’Inde, auront désormais l’opportunité de se faire enfin entendre sur l’avenir de l’économie mondiale.