Article publié le 27/09/2009 Dernière mise à jour le 27/09/2009 à 10:19 TU
Des habitants de l'est de Manille se déplacent en nageant parmi les véhicules, le 27 septembre 2009.
(Photo : Reuters)
Avec notre corréspondant à Manille, Sébastien Farcis
Les images prises d'hélicoptère ce dimanche 27 septembre au matin sont impressionnantes : Manille semble s'être transformée en une véritable mer, dans laquelle émerge seulement des toits, comme de petits îlots.
Pendant la nuit, les bateaux des garde-côtes sont venus secourir des milliers d'habitants, réfugiés sur leur toit, fuyant des eaux torrentielles qui sont parfois montées jusqu’à 7 mètres de haut dans les rues. Les plus vulnérables et les principales victimes sont les habitants des bidonvilles, qui vivent souvent près d'étendues d'eau, et dans des structures fragiles, faites de bois ou de tôle.
280 000 personnes ont fui leur maison
Plus de 280 000 personnes ont fui leur maison dans la mégalopole, et 40 000 sont encore accueillies dans des centres d’évacuation. Le quart de la capitale est encore privé d’électricité et toutes les classes ont été annulées pour lundi.
Dans cette désolation, un signe optimiste, tout de même : des volontaires ont créé dans la nuit des plateformes sur internet pour relayer les appels à l’aide des habitants bloqués et laissés sans nourriture chez eux.
Manille est habituée aux inondations, du fait de systèmes d’égouts trop petits et souvent bouchés par des déchets ; mais ce niveau est inédit. Le centre de météorologie nationale n’a jamais enregistré de telles précipitations en 40 ans d’existence.