Article publié le 28/09/2009 Dernière mise à jour le 29/09/2009 à 22:16 TU
Une Philippine lavant ses vêtements devant sa maison complètement détruite par les flots, à l'est de Manille, le 28 septembre 2009.
(Photo : Reuters)
« Nous ne pouvons pas attendre plus longtemps. Il est déjà très tard. » Avec ces mots, le ministre de la Défense a demandé officiellement aux pays étrangers de venir aider le gouvernement philippin. Les deux tempêtes, qui pourraient frapper l’archipel cette semaine, risquent en effet de porter un coup fatal à une population extrêmement fragile.
Plus de 500 000 personnes ont été touchées par ces inondations dans la capitale et 115 000 sont encore dans des centres d’évacuation. Face à l’ampleur du désastre, le gouvernement a clairement été pris de court.
On n’attendait pas une tempête si forte. Or, il est tombé plus de pluie en six heures qu’en un mois normal. Le gouvernement manque à présent d’engins pour déblayer les routes et accéder aux victimes, et de canots pour les évacuer. Beaucoup de ce matériel à lui-même été emporté. Or, avec les pluies qui arrivent cela semble représenter la première urgence.
Pour l’instant, la réponse à l'appel à l'aide philippin est ponctuelle, mais elle grandit rapidement. Le voisin japonais est le plus important contributeur, son gouvernement a ordonné le versement de 220 000 dollars d’aide humanitaire. Les Etats-unis ont rapidement réagi également, et leur aide s’élève à présent à 100 000 dollars. La France, elle, donnera 10 000 euros. Toutes ces aides iront en général à la Croix Rouge nationale, qui gère ici les opérations de secours et d’assistance.
L’entraide est également très présente, entre les Philippins eux-mêmes. Des milliers de personnes se sont portées volontaires pour apporter de l’aide dans les centres d’assistance. Le plus grand groupe de centres commerciaux du pays vient également de lancer un programme d’aide, qui offrira 15 centimes d’euros pour tout achat de plus de 7 euros. Le ministre de la Défense a également appelé toutes les entreprises privées à prêter leurs camions. Car ce genre d’engins manquent cruellement après les inondations.
Enfin, la rébellion communiste, très présente dans le nord de Manille, a déclaré qu’elle observait dès à présent un cessez le feu unilatéral et s’engageait à aider les victimes.
« La particularité de cette tempête c’est qu’elle a frappé Manille, donc cela a touché plus de monde que d’habitude. »
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