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Chine/Portrait

Jiang Zemin (1926-…): un apparatchik au service du parti

par Nicolas Vescovacci

Article publié le 30/09/2009 Dernière mise à jour le 30/09/2009 à 19:18 TU

Jiang Zemin.

La percée tardive de Jiang Zemin au sein de l’appareil du parti aurait dû l’empêcher de faire une grande carrière politique. Ce fut tout le contraire. L’intérêt de ce modeste ingénieur pour l’économie et son soutien indéfectible à la hiérarchie l’ont propulsé dans la lumière.

Vice-président de la commission du parti pour les investissements étrangers au début des années 80, Jiang devient maire de Shanghaï en 1985. Il entre au bureau politique du Comité central en 1987, avant de succéder en juin 1989 à Zhao Ziyang comme secrétaire général du PCC. A ce poste, Jiang Zemin soutient évidemment la répression des manifestations de la place Tiananmen.

Deng Xiaoping n’a plus de fonction officielle, mais il fait de Jiang Zemin son dauphin en lui confiant le poste de président de la Commission militaire, l’organe le plus important du PCC. Jiang Zemin et ses célèbres lunettes rectangulaires en écaille incarnent la ligne dure du parti. En 1993, il accède au poste de président de l’Etat et poursuit la politique d’ouverture économique. C’est l’époque où les hommes de Shanghaï accèdent aux responsabilités au sein des institutions civiles et militaires.

La France vend alors des Airbus à la Chine. Jacques Chirac est tout sourire. Mais un soir de 1999, le public français ne retiendra de Jiang Zemin que sa valse endiablée avec Bernadette, épouse Chirac, au son d’un accordéon corrézien. Marque d’estime : le président chinois rend visite au président français dans son château de Bity (Corrèze).

A cette époque, le chef de l’Etat chinois a déjà scellé son destin politique puisqu’il vient d’interdire le renouvellement des mandats des responsables du parti.

En 2003, il remet donc ses fonctions entre les mains de Hu Jintao, son successeur qui a été élu par l’Assemblée nationale populaire. Comme son prédécesseur, Jiang Zemin choisit de partir en douceur en gardant jusqu’en 2004 son poste de président de la Commission militaire.