par RFI
Article publié le 02/10/2009 Dernière mise à jour le 02/10/2009 à 12:05 TU
Les corps de certains membres de l'opposition tués lors de la manifestation, dans la morgue de l'hôpital Ignace Deen, à Conakry, le 1er octobre.
(Photo : Luc Gnago/Reuters)
« Dans cet hôpital il y a 24 corps. A l'hôpital Donka il y a 33 corps, ce qui fait un total de 57 corps. »
Interpellé, le ministre de la Santé, le médecin colonel Sheriff Abdoulaye Diaby, dément catégoriquement :
Ministre guinéen de la Santé
« Ce n'est pas vrai. Aucun corps n'a été retiré des deux morgues. Aucun corps ! »
La Raddho dit qu’elle na pas les moyens de vérifier ces informations, mais que celles-ci soulignent l’importance d’une mission d’enquête internationale.
La presse nationale et internationale a ensuite été conduite au commissariat central de Dixin. Les murs calcinés du bâtiment ne dégagent plus vraiment d’autorité.
Le commissaire Koroma dans le bureau où les manifestants auraient pris une quinzaine d'armes.
(Photo : L. Correau/RFI)
Arrive enfin la pièce où, selon le CNDD, des armes ont été volées par les manifestants, comme l'explique le commissaire Koroma :
« Ce qui est marrant c'est que la plupart des armes ici ont été emportées par les manifestants. »
La disparition de ces armes est l’une des pierres d’angle de la défense de la junte après les violences de lundi dernier. « On s'empare des armes. On s'en va avec dans un stade ou pour faire des manifestations dites ' pacifiques '. Si c'est une marche pacifique, on n'a pas besoin de s'attaquer à des édifices publics. On n'a pas besoin de s'emparer des armes. Ce sont donc des actions préméditées », soutient le ministre de l'Environnement, Papa Koly Kourouma.
Des armes emmenées dans le stade ? Aucun témoignage pourtant n’indique que les bérets rouges auraient ouvert le feu pour répondre à des tirs venant des manifestants.
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