par RFI
Article publié le 03/10/2009 Dernière mise à jour le 03/10/2009 à 04:35 TU
En Guinée, comme à l'étranger, il semble que désormais, on considère que le salut ne peut venir que de l'extérieur. Ce fut d'ailleurs la teneur de l'appel à l'aide lancé tôt vendredi matin par les Forces vives, à l'issue d'une réunion. Appel au Groupe de contact international sur la Guinée, à l'Union africaine et à la CEDEAO pour l'envoi d'une force de paix chargée « de protéger les populations guinéennes contre ses forces armées déchaînées ».
Craignant pour la stabilité de la sous-région, la présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, avait, de son côté, demandé la convocation d'une réunion d'urgence de la CEDEAO. L'organisation régionale avait été très prompte à réagir au massacre de lundi en le condamnant et réclamant une commission d'enquête internationale. Cette position a été ensuite reprise par l'ONU.
Résultat : le président en exercice de la CEDEAO, le Nigérian Umaru Yar'Adua a mandaté son homologue burkinabè Blaise Compaoré pour servir de facilitateur dans la crise guinéenne. Une mission que le président Compaoré connaît bien puisqu'il est déjà « facilitateur » dans les crises ivoirienne et togolaise.
Pas question donc d'une force de paix pour le moment. L'heure pour la CEDEAO est à la discussion. Blaise Compaoré devra travailler à relancer le dialogue entre l'opposition et la junte, et tenter de maintenir le cap vers la présidentielle du 31 janvier prochain.
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