par RFI
Article publié le 09/10/2009 Dernière mise à jour le 09/10/2009 à 04:00 TU
Le président soudanais Omar el-Béchir (c) à El-Facher, le 8 mars 2009, lors de sa première visite au Darfour depuis la délivrance d'un mandat d'arrêt international par la CPI.
(Photo : Reuters)
Le rapport du panel, encore confidentiel, prône une nouvelle approche, globale, inclusive et surtout soudanaise du conflit au Darfour.
Selon le président du panel Thabo Mbeki, l’action de la Cour pénale internationale n’exonère pas l’Etat soudanais de son devoir de rendre lui-même la justice : « Tous nos interlocuteurs au Soudan, à commencer par le président Béchir, ont insisté sur la nécessité que la justice soit rendue, de manière à être vue. C’est sur les moyens d’y parvenir que nous avons fait des recommandations, et nous espérons qu’elles seront acceptées.»
De son côté, le président exécutif de l’Union africaine, Jean Ping, a souligné que si l’organisation continentale tente d’obtenir un sursis au mandat d’arrêt de la CPI contre le président soudanais, elle n’encourage pas pour autant l’impunité. Jean Ping explique : « la quête légitime de la justice doit être poursuivie de manière à ne pas entraver ou compromettre la recherche de la paix. Il s’agit ce faisant d’articuler une approche globale qui permette à ces deux préoccupations d’être prises en compte. »
Selon un diplomate soudanais, le panel et son rapport sont les bienvenus. Reste à savoir, si après adoption par les chefs d’Etat du continent, ses recommandations seront appliquées.