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Union européenne / République tchèque

Une exigence de dernière minute

Article publié le 09/10/2009 Dernière mise à jour le 09/10/2009 à 10:42 TU

Le président eurosceptique, Vaclav Klaus, a posé jeudi 8 octobre une condition de dernière minute à la ratification du Traité de Lisbonne. Il réclame une note de bas de page de deux phrases dans le texte constitutionnel. Cette demande intervient très tard et elle agace la présidence suédoise de l'Union européenne.

Le président tchèque, Vaclav Klaus, entouré de journalistes et de partisans lors d’une manifestation contre la signature du Traité de Lisbonne, place Hradcanske à Prague, le 3 octobre 2009.(Photo : Reuters)

Le président tchèque, Vaclav Klaus, entouré de journalistes et de partisans lors d’une manifestation contre la signature du Traité de Lisbonne, place Hradcanske à Prague, le 3 octobre 2009.
(Photo : Reuters)

 
Avec notre correspondante à Prague,
Christine Dupré

Personne n’est encore certain à Prague de la nature de l’amendement au Traité de Lisbonne qu’a demandé Vaclav Klaus en échange de sa signature. On pense à une exception à la charte des droits fondamentaux des citoyens qui limiterait la liberté des autres Européens d’acheter des terres en République tchèque.

Dans le collimateur ici, les vieux allemands expulsés des Sudètes après la Deuxième Guerre mondiale. Par le passé, Vaclav Klaus s'est irrité des concessions offertes par l’Union aux électeurs irlandais entre les deux référendums pour les convaincre de voter pour le oui. Il est tenté de jouer la même carte.

Mais le Parlement tchèque a déjà ratifié le Traité, donc la charte en l’état, tout comme la plupart des autres pays de l’UE. Logiquement, pour satisfaire Monsieur Klaus, tout le monde devrait donc revoter sur une nouvelle charte, donc un nouveau traité.

Vaclav Klaus, anti-européen et surtout narcissique, cherche peut-être à faire traîner les choses jusqu’au printemps prochain en comptant sur une victoire des conservateurs aux élections britanniques et un référendum qui pourrait enterrer pour de bon le fameux traité.

Mais plus probablement, le président tchèque fait monter les enchères pour sortir avec les honneurs. Si par un tour de passe-passe européen, il arrivait à obtenir des concessions à sa personne, il pourrait se présenter auprès de ses compatriotes en petit Tchèque qui fait plier l’Europe, et finalement signer le traité.