par RFI
Article publié le 12/10/2009 Dernière mise à jour le 12/10/2009 à 11:04 TU
Cette offensive terrestre sera certainement difficile à mener. Le terrain est montagneux et les combattants islamistes y sont « chez eux ». Comme on le sait, la frontière est une passoire et le territoire afghan pourrait devenir le refuge, la base arrière des talibans pakistanais.
Enfin, l'hiver approche et il reste donc peu de temps pour engager une offensive dans les meilleures conditions. De plus, les succès miliaires apparents n'apportent pas forcément la paix et la sécurité, comme en témoigne la fragilité de la situation dans la vallée de Swat, un peu plus au nord.
Sur le plan international, cette offensive est attendue et même ardemment souhaitée par nombre de pays. Les Etats-Unis - qui combattent en Afghanistan, de l'autre côté de la frontière - veulent un engagement décisif de l'armée pakistanaise pour resserrer l'étau sur les combattants. L'Inde veut absolument écarter la menace de nouvelles attaques terroristes en provenance du Pakistan - et du Tehreek-e-Taliban). Enfin, la Chine redoute la contamination de ses minorités musulmanes par la propagande jihadiste.