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Affaire Clearstream

L'ancien patron des RG n'a rien à dire sur l'affaire

Article publié le 12/10/2009 Dernière mise à jour le 12/10/2009 à 19:58 TU

Au dernier jour des débats du procès, Yves Bertrand, accusé par ses ennemis d'avoir orchestré des manipulations politiques, a nié lundi devant le tribunal de Paris avoir comploté contre Nicolas Sarkozy dans l'affaire des faux listings de la société Clearstream. Ce retraité de 65 ans, proche de l’ancien président de la République, Jacques Chirac a dirigé les Renseignements généraux de 1992 à 2004.

L'ancien directeur des Renseignements généraux Yves Bertrand, le 12 octobre 2009.(Photo : Martin Bureau / AFP)

L'ancien directeur des Renseignements généraux Yves Bertrand, le 12 octobre 2009.
(Photo : Martin Bureau / AFP)

De notre envoyé spécial au Palais de justice, Franck Alexandre

Il est petit, trapu et il a des problèmes de hanches. Yves Bertrand, l’ancien directeur central des Renseignements généraux, demande donc à s’asseoir, face à la barre et au juge.

Cet ancien grand flic qui a passé douze ans à la tête des RG, possède aussi un sens de l’humour très aiguisé : « Je ne suis absolument pour rien dans cette affaire de bric et de broc, lance-t-il, on se croirait dans un feuilleton de Louis la Brocante ! ».

Est-il vrai, interroge le président, qu’Imad Lahoud a introduit le nom de Nicolas Sarkozy dans votre bureau, en votre présence ? 

Fable totale et rocambolesque, répond Bertrand. En mars 2004, j’étais déjà à la retraite et je n’ai jamais rencontré Lahoud .

Yves Bertrand affirme n’avoir rien à dire sur l’affaire Clearstream, si ce n’est reconnaît-il, « avoir eu en 2003 un listing de la banque entre les mains. Mais à cette date, il n’y avait rien d’intéressant, pas de noms de politiques ».

Brigitte Henry, qui fut l’adjointe d’Yves Bertrand aux RG, témoigne à son tour : « Je pense que c’est Lahoud qui a trafiqué seul les listings et qui essaie de reporter la responsabilité sur les autres ».

Puis Bertrand enfonce le clou : « Il y a beaucoup de mythomanes dans ce milieu, catégorie redoutable capable de vous envoyer dans les prétoires ».

Au dernier jour des débats, Imad Lahoud semble endosser seul la responsabilité de l’affaire Clearstream.