par RFI
Article publié le 15/10/2009 Dernière mise à jour le 15/10/2009 à 08:38 TU
Pour l'Union européenne, c'est Karel de Gucht, le commissaire chargé du Développement et de l'Aide humanitaire qui prend la parole depuis le siège de l'Union Africaine à Addis Abeba. Il estime que le leader du coup d'Etat en Guinée, Moussa Dadis Camara, doit rendre compte de ses actes devant un tribunal pour crime contre l'humanité. Crime contre l'humanité, parce que la répression du 28 septembre a été d'une brutalité jamais vue.
« Quand il y a des crimes contre l’humanité, il faut que ces crimes soient jugés (..) s’il y a une justice criminelle internationale, elle doit aussi être universelle, c’est une question de crédibilité !»
A Washington également, la journée du 28 septembre a laissé des traces. Les Etats-Unis demandent à la junte de quitter le pouvoir selon un porte-parole du département d'Etat. La junte doit s'effacer. « Ils doivent partir pour ouvrir la porte à des élections que pourront contrôler des observateurs internationaux », insiste-t-on du côté de la diplomatie américaine.
Enfin, la justice internationale s'intéresse de près aux événements de Conakry puisque le procureur de la CPI vient d'engager un examen préliminaire de la situation en Guinée afin de déterminer si des crimes de la compétence de la CPI ont été perpétrés.