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ONU / Proche-Orient

Le rapport Goldstone discuté au Conseil de sécurité

Article publié le 15/10/2009 Dernière mise à jour le 15/10/2009 à 03:06 TU

Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu sa réunion mensuelle sur le Proche-Orient mercredi et le rapport Goldstone, sur les abus commis commis pendant la guerre à Gaza, a été au coeur des débats. Mais la séance n'a débouché sur aucune décision concernant le sort futur du rapport. Les principaux membres du Conseil de sécurité ont exhorté Israéliens et Palestiniens à enquêter sur ces accusations. S'il ne devait pas y avoir de suite, il faudrait impliquer la Cour pénale internationale.

Richard Goldstone, chef de la mission d'enquête de l'ONU sur l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza.(Photo : Denis Balibouse/Reuters)

Richard Goldstone, chef de la mission d'enquête de l'ONU sur l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza.
(Photo : Denis Balibouse/Reuters)

Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion

La séance a été l’occasion pour bon nombre de pays de clamer haut et fort que le Conseil de sécurité devrait donner suite au rapport Goldstone.

Le juge sud-africain a recommandé que le Conseil saisisse la Cour pénale internationale de la Haye, dans l’hypothèse où Israël et les autorités palestiniennes laisseraient impunis les crimes commis durant le conflit à Gaza.

L'attitude des Etats-Unis n'a pas changé

Seul problème : les Etats-Unis ont par le passé utilisé leur droit de veto pour contrer toute enquête internationale sur les abus commis par Israël. Avec l’arrivée au pouvoir de Barack Obama à Washington, le ton a changé. Mais sur ce point précis, l’attitude semble identique. L’ambassadeur adjoint des Etats-Unis à l’ONU a affirmé que le rapport Goldstone s’en prenait trop à Israël, et pas assez au Hamas. Les Etats-Unis estiment que le dossier doit rester au Conseil des droits de l’homme de Genève, un organe qu’ils accusent pourtant d’être anti-israélien.

Dans ce contexte, les perspectives d’une quelconque action du Conseil de sécurité sont presque nulles. Ceci dit, le Conseil des droits de l’homme de Genève étudie de nouveau le dossier. Il pourrait tenter de le renvoyer devant le Conseil de sécurité ou à défaut devant l’assemblée générale de l’ONU, dont les décisions sont plus symboliques, mais où aucun pays ne bénéficie du droit de veto.