par RFI
Article publié le 16/10/2009 Dernière mise à jour le 16/10/2009 à 08:30 TU
C’est évidemment l’enthousiasme dans le camp d’Ali Bongo. « Nous étions impatients de voir ce jour arriver » disent les cadres du Parti démocratique gabonais. Selon certains, le temps consacré à l'examen des contestations a paru interminable. Ils déplorent ce qu’ils appellent les « gesticulations » de l’opposition et qualifient les candidats malheureux de « mauvais perdants ».
Rétrogradé à la 3ème place par la Cour constitutionnelle après le recomptage des procès verbaux de l'élection présidentielle, l’ancien ministre de l’Intérieur, André Mba Obame, poursuivait jeudi soir la grève de la faim entamée lundi. Il veut ainsi « protester contre la transformation du pays en une dictature sécuritaire ». Son entourage explique que l’investiture d’Ali Bongo est un non-évènement et dénonce le quadrillage de la capitale par les forces de l’ordre, comme si Libreville était en état de siège. Réponse d’un responsable du PDG : il ne s’agit pas d’un état sécuritaire mais de prévenir. Pour ce cadre du parti d'Ali Bongo, la prévention, c'est le moindre mal.
Après avoir parlé de « rejet » et de « dégoût », la nouvelle opposition incarnée par l’ancien ministre de l’Intérieur s'est fait une raison. Pour elle, le débat ne porte plus sur la victoire d'Ali Bongo, mais sur le fonctionnement du pays pour améliorer le quotidien des Gabonais.
Alain Joyandet, le secrétaire d’Etat français à la Coopération est arrivé jeudi soir à Libreville où il représentera Nicolas Sarkozy à la cérémonie d'investiture d’Ali Bongo. Alain Joyandet est accompagné à Libreville par le patron de la Cellule africaine de l’Elysée, André Parant. Dès son arrivée à Libreville, le secrétaire d’Etat français a donné une conférence de presse au cours de laquelle il a renouvelé son soutien au président élu.
« Pour nous ce qui est très important, ce n'est pas tant que le fils succède au père, ce sont les conditions dans lesquelles le fils succède au père... »