par RFI
Article publié le 17/10/2009 Dernière mise à jour le 17/10/2009 à 17:01 TU
Avec notre correspondante à Prague, Christine Dupré
Dans une interview au quotidien Lidove Noviny, le très europhobe président tchèque explique que toutes les dispositions du traité ne sont pas bonnes pour la nation tchèque mais que le train a quitté depuis longtemps le quai et roule trop vite pour qu’on puisse l’arrêter.
Vaclav Klaus se dit réaliste. Il ne pense pas que ses vingt-six partenaires soient prêts à voter un amendement de la charte des droits fondamentaux qui écarterait à tout jamais l’idée d’une restitution de leurs biens aux Allemands des Sudètes expulsés après 1945.
Mais dans une langue alambiquée, il n’exclut pas que ledit codicille puisse être adopté un jour, pourquoi pas au moment des négociations d’adhésion avec la Croatie ; autrement dit à un moment où les Tchèques auront oublié tout ça.
Vaclav Klaus a cédé aux pressions internes et européennes mais les médias de son pays le profilent en vainqueur. Lors des quinze derniers jours, médias et classe politique, pour l’essentiel d’entre elle, ont fait comme si le président défendait l’international, comme si sa démarche avait une chance d’aboutir.
Du coup, 65% des Tchèques, y compris des gens cultivés, se sont ralliés au président. Pour reprendre un qualificatif de l’ère communiste, le pays est devenu un « absurdistan »