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Afghanistan

Le résultat de la présidentielle objet de tractations

Article publié le 17/10/2009 Dernière mise à jour le 18/10/2009 à 15:55 TU

Le président afghan Hamid Karzaï (g), son principal rival et ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah.(Photo : AFP)

Le président afghan Hamid Karzaï (g), son principal rival et ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah.
(Photo : AFP)

Deux mois après une élection présidentielle controversée, les autorités électorales afghanes se querellent toujours sur la nécessité ou non d'un second tour, à propos duquel des négociations serrées se poursuivaient samedi entre les deux principaux candidats. Pourquoi n’a-t-on toujours pas de résultat officiel ? Plusieurs personnalités étrangères sont à Kaboul en ce moment : le sénateur américain John Kerry et le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner. De son coté, Hamid Karzaï s'est entretenu au téléphone avec le Premier ministre britannique Gordon Brown, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon ainsi que le président pakistanais Zardari.

Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Bertrand

Les tractations en coulisses ont atteint leur apogée. Plus personne à Kaboul n’ose parier sur l’issue de cette élection présidentielle. La Commission des plaintes aurait fini le nouveau décompte partiel qu’elle a mené suite aux soupçons de fraude à grande échelle. Mais voilà, d’après nos informations, son rapport aurait été refusé par la Commission électorale, un organe réputé très proche du président sortant Hamid Karzaï.

Car dans ce rapport, il serait indiqué qu’Hamid Karzaï a perdu sa majorité absolue. Il n’aurait en fait pas obtenu plus de 47% des voix et donc un second tour serait indispensable.

Mais un second tour n’arrangerait absolument personne. Le premier tour a déjà coûté près de 300 millions de dollars à la communauté internationale, pour un résultat décevant. La sécurité est plus mauvaise que jamais. Et l’hiver s’installe en Afghanistan, rendant une partie du pays inaccessible.

Haroun Mir, directeur du Centre afghan de recherches et d'études politiques

« Les Français, comme la plupart des pays de l'OTAN, ont payé pour les élections en Afghanistan... en réalité, on a échoué. »

18/10/2009 par Nicolas Bertrand

Politiciens afghans et représentants occidentaux négocient donc énergiquement. La solution pourrait passer par un gouvernement d’union nationale avec Hamid Karzaï en président et son rival, Abdullah Abdullah, en chef du gouvernement.

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, le Premier ministre britannique Gordon Brown et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s’en seraient déjà mêlé. Sans qu’il n’y ait pour l’instant le moindre compromis à l’horizon.

Bernard Kouchner

Ministre français des Affaires étrangères

« Pour le moment nous sommes inquiets et le moment est critique, comme je l'ai dit, parce qu'il semble que tout le monde ne soit pas d'accord pour accepter les résultats tels qu'ils vont se présenter. Ce vote ne concerne pas seulement l'Afghanistan... »

18/10/2009 par Nicolas Bertrand