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Bolivie

L'ALBA lance le Sucre

Article publié le 17/10/2009 Dernière mise à jour le 17/10/2009 à 22:27 TU

L'ALBA, réunie en sommet à Cochabamba en Bolivie adopte le traité constitutif du SUCRE (Système unique de compensation régionale), un système d’appui aux échanges commerciaux, premier pas vers la naissance d’une monnaie commune pour les pays de l’Alliance. Une façon de « se libérer de la dictature du dollar », a affirmé Hugo Chavez. Et alors que les négociations en cours à Tegucigalpa entre les partisans du président déchu Zelaya et ceux de Roberto Micheletti ont failli capoter vendredi, la crise au Honduras a été au centre des préoccupations des dirigeants de l’ALBA. L'Alliance Bolivarienne pour les Amériques regroupe le Venezuela, Cuba, la Bolivie, l’Equateur, le Nicaragua et le Honduras
Les chefs d'Etat et officiels participant au sommet de l'ALBA qui s'est tenu les 16 et 17 octobre à Cochabamba, en Bolivie.(Photo : David Mercado/ Reuters)

Les chefs d'Etat et officiels participant au sommet de l'ALBA qui s'est tenu les 16 et 17 octobre à Cochabamba, en Bolivie.
(Photo : David Mercado/ Reuters)


Avec notre envoyé spécial à Cochabamba, Reza Nourmamode

 « Il faut faire tomber ce régime installé avec l’aide des Yankees », a affirmé le président vénézuélien Hugo Chavez. Dans sa déclaration finale, l’ALBA ratifie des « sanctions économiques et commerciales » contre le gouvernement hondurien et affirme qu’elle ne reconnaîtra « aucun processus électoral organisé par le régime putschiste ».

Côté financier, la création du Sucre a donc été entérinée. Il s’agit d’un système de monnaie virtuelle qui sera utilisé pour les échanges commerciaux entre les pays de l’Alliance pour ne plus dépendre du dollar, et ce en attendant la naissance d’une devise commune.

Autre gros dossier, celui de la défense de l’environnement. L’ALBA a ainsi approuvé un texte sur les droits de la « Terre Mère » qui sera défendu par les pays du bloc lors du prochain sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique.  Un réchauffement une fois de plus attribué au « capitalisme sauvage »…

Le capitalisme et les Etats-Unis, ce sont d’ailleurs les ennemis déclarés de ce sommet au cours duquel se sont multipliées les piques à l’encontre de Barack Obama, « le prix Nobel de la paix qui envoie des troupes en Afghanistan ». L’Etat d’Israël a également été critiqué tandis qu’à l’inverse, la Russie ou l’Iran ont reçu les encouragements des leaders de la gauche radicale latino américaine…

A noter enfin, l’adoption d’un projet d’utilisation commune du satellite vénézuélien « Simon Bolivar » afin d’améliorer, entre autres, la téléphonie rurale et l’accès à l’internet haut-débit.