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Iran / AIEA

Tractations sur l'enrichissement d'uranium à Vienne

par  RFI

Article publié le 19/10/2009 Dernière mise à jour le 19/10/2009 à 11:03 TU

Réunion déterminante ce lundi à Vienne, sous l'égide de l'AIEA, concernant le dossier du nucléaire iranien. Iraniens, Américains, Russes et Français se retrouvent pour discuter d'un éventuel enrichissement par un pays tiers d'une partie du stock d'uranium dont dispose Téhéran.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad visite l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz.( Photo : Reuters )

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad visite l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz.
( Photo : Reuters )

 

L'Iran enrichit aujourd'hui de l'uranium à hauteur de 5% environ. Mais pour son réacteur de recherche, qui sert à fabriquer des produits médicaux, Téhéran achète sur le marché mondial de l'uranium plus concentré, à hauteur de 20%. C'est cette matière qui va prochainement manquer aux Iraniens.

D'où ce scénario, imaginé par l'administration américaine : et si l'Iran acceptait de se défaire d'une partie de son stock d'uranium faiblement enrichi pour qu'un pays tiers le porte au niveau d'enrichissement requis par le réacteur de Téhéran ?

Un tel transfert soulagerait la communauté internationale, car si l'Iran se sépare d'une partie significative de sa tonne et demie d'uranium faiblement enrichi, il ne peut plus la convertir en uranium à usage militaire. Washington a convaincu ses alliés d'endosser cette formule. Elle a ensuite été acceptée par l'Iran lors de sa rencontre avec le groupe des Six, le 1er octobre à Genève.

Ce lundi, à Vienne, au siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique, les experts de chaque pays vont parler de quantité, de calendrier et de contrôle de ce processus. De sources proche de la diplomatie française on reste prudent : ce scénario, dit on, n'a de sens que si l'Iran accepte de confier 1 200 kilos d'uranium, soit les trois-quarts de son stock.

 

Francois Géré, directeur de l'Institut francais des Etudes Stratégiques

« Il va falloir se mettre d’accord essentiellement sur deux points : est-ce que les Iraniens sont disposés à envoyer dans un pays, qui reste à déterminer, une partie de leur stock d’uranium faiblement enrichi de manière à le faire enrichir… ou bien… ils le feraient eux-mêmes, ce qui ouvre des perspectives assez graves »

19/10/2009