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Equateur

Les médicaments ne sont pas des marchandises

Article publié le 19/10/2009 Dernière mise à jour le 19/10/2009 à 02:37 TU

Le président Rafael Correa est sur le point de promulguer un décret exécutif qui permettra de déroger aux patentes des compagnies pharmaceutiques internationales. Il souhaite baisser le prix des médicaments en imposant leur fabrication locale.

Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson

Le président équatorien Rafael Correa.(Photo : AFP)

Le président équatorien Rafael Correa.
(Photo : AFP)

 

Pour Rafael Correa. les médicaments « ne sont pas des marchandises mais des droits de l´homme » tout comme l´eau et la terre. Dans un pays où le prix des médicaments est prohibitif, même pour les classes moyennes, le président équatorien a décidé de s´en prendre aux intérêts des compagnies pharmaceutiques internationales, légalement selon lui.

« La Loi et les traités internationaux nous autorisent par décret à établir des licences obligatoires. C´est-à-dire que nous pouvons obliger les entreprises pharmaceutiques transnationales à autoriser la fabrication locale de médicaments à moindre coût. Mais attention, nous n´allons pas le faire pour quelques médicaments mais bien pour tous, puis pour les produits chimiques destinés aux agriculteurs. Nous serons le pays pionnier dans ce genre de politique », a-t-il déclaré.  

Rafael Correa a précisé que des exceptions seraient reconnues pour tout ce qui est cosmétique et en général les médicaments non essentiels.

Beaucoup plus ambitieux que la politique de pays comme le Brésil ou l´Afrique du Sud qui ont obtenu la fabrication locale de médicaments contre le sida, le plan équatorien est conforme à la loi locale et à la législation de la Communauté andine des Nations (CAN) qui précise tout de mème que les compagnies pharmaceutiques doivent recevoir une compensation.