France / Immigration

Trois Afghans expulsés sur un vol groupé

par  RFI (avec AFP)

Article publié le 21/10/2009 Dernière mise à jour le 21/10/2009 à 13:25 TU

Trois migrants, en situation irrégulière en France ont été reconduits à Kaboul. Leur avion, parti de Londres, a fait escale à l'aéroport parisien de Roissy, la nuit dernière. C'est Eric Besson, ministre de l'Immigration, qui a annoncé la nouvelle ce mercredi matin. Mardi, associations et partis de gauche s'étaient mobilisés contre l'organisation programmée de ce vol.

Eric Besson, le ministre français de l'Immigration à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, le 19 octobre 2009.
(Photo : AFP)

Trois Afghans en situation irrégulière en France étaient ce mercredi en cours de reconduite vers l'Afghanistan sur un « vol conjoint avec les Britanniques », a annoncé le ministre français de l'immigration Eric Besson. Ils devaient arriver dans l’après-midi.

Eric Besson a précisé qu'il s'agissait d'un « avion spécialement affrété par les Britanniques », qui avait déjà à son bord « un certain nombre » d'Afghans en situation irrégulière lors de son escale en France.

Les trois Afghans embarqués à Roissy avaient été déboutés du droit d'asile en France et, au terme de plusieurs recours, étaient expulsables, a précisé Eric Besson. Ces trois hommes avaient respectivement été interpellés près de Vintimille (à la frontière franco-italienne), dans un square du Xe arrondissement de Paris, et dans un campement de Calais (nord). Ils sont originaires de la région de Kaboul.

Un fonctionnaire français se trouve à Kaboul pour les accueillir et ils bénéficieront « d'un accompagnement individualisé », a précisé M. Besson.

Associations et partis de gauche s'étaient mobilisés, mardi, contre l'organisation, programmée selon eux dans la soirée, d'un vol groupé pour expulser des migrants afghans en situation irrégulière vers Kaboul.

Amené à expliquer s'il y aurait d'autres reconduites forcées programmées, le ministre a répondu par l'affirmative : « Le principe est arrêté. Mais il faut chaque fois vérifier que les conditions de retour sont possibles (...) On ne va pas stopper l'immigration clandestine, on va envoyer un signal », a-t-il affirmé, avant d'ajouter: « On s'en prend à la logique d'un trafic qui est odieux ».

Ce projet de vols groupés de migrants afghans avait été lancé après le démantèlement très médiatisé, le 22 septembre, de la « jungle », plus vaste campement sauvage du littoral français à Calais (nord). Celui-ci avait compté jusqu'à 800 migrants, essentiellement afghans, qui tentaient de gagner clandestinement l'Angleterre.