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Argentine / Dictature

L'ancien général Jorge Olivera Rovere condamné à perpétuité

Article publié le 24/10/2009 Dernière mise à jour le 24/10/2009 à 06:32 TU

Un des chefs de la répression de la dictature militaire des années 70, l’ancien général Jorge Olivera Róvere, a été condamné à perpétuité. Pourtant, le jugement inquiète les défenseurs des droits de l’homme.

Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet

L'un des anciens chefs de la répression, ex-général de brigade, Jorge Olivera Rovere.( Photo: AFP )

L'un des anciens chefs de la répression, ex-général de brigade, Jorge Olivera Rovere.
( Photo: AFP )

Le jugement rendu vendredi soir a renforcé la suspicion à l’encontre du tribunal fédéral n° 5 dans les rangs des défenseurs des droits de l’homme.

Certes, il y a eu deux condamnations à des peines de perpétuité contre deux des responsables de la répression à Buenos Aires. Les charges retenues sont accablantes au moins en ce qui concerne 116 cas d’assassinats, tortures et disparitions, dont celui de l’écrivain Haroldo Conti. Les deux condamnés sont l’ancien général Jorge Olivera Róvere, un vieillard de 83 ans, qui nie encore les faits, mais justifie la soi-disant « sale guerre » des années 70, et son second, l’ex-colonel Bernardo José Menéndez.

Mais Olivera Róvere et Menéndez ne seront pas incarcérés avant que leurs peines aient été confirmées en appel.

Des militants des droits de l’homme protestent

Et les trois autres anciens militaires inculpés, pour lesquels le procureur avait demandé 25 ans de réclusion, ont été relaxés. A l’annonce du verdict, les proches des victimes et des militants des droits de l’homme présents dans la salle ont vivement protesté.

Il faudra attendre le 10 décembre, date à laquelle les attendus seront rendus publics, pour connaître les fondements de ce jugement contesté. Entre-temps, devant le tribunal fédéral n° 5, aura commencé le procès des responsables du plus grand centre de détention de la dictature, l’école de mécanique de la marine (ESMA), dont celui d'Alfredo Astiz, « l’ange blond de la mort ».