par RFI
Article publié le 24/10/2009 Dernière mise à jour le 24/10/2009 à 22:44 TU
Christine MacMillan est la commissaire internationale des affaires sociales de l’Armée du Salut. Elle raconte en des termes très simples l’histoire qui se répète à chaque manifestation sportive d’envergure :
« Il y a un deux matchs par jour grand maximum, donc les supporters ont beaucoup de temps libre, souvent ils viennent sans leurs familles. Ils ne pensent pas au long terme, et on leur propose du sexe. Ils ont de l’argent dans les poches, c’est un pas qu’ils franchissent aisément ».
Des femmes du monde entier vendront des services sexuels durant la Coupe du monde. Marieke Venter est responsable du bureau de Johannesburg de l’Armée du Salut. Elle distingue deux cas de figure :
« Les femmes d’Europe de l’Est seront sûrement acheminées par des membres de la criminalité organisée, les femmes africaines elles viendront de leur plein gré pour trouver un travail, une meilleure vie, et nombre d’entre elles tomberont dans le piège que vont leur tendre des gens qui sont ici, qui les attentent, ils vont les embaucher et abuser d’elles ».
Les femmes du Zimbabwe voisin, un pays qui compte 90% de chômeurs, sont particulièrement vulnérables. L’Allemagne avait ouvert de mégas «maisons closes» durant le Mondial 2006. Selon l’Armée du Salut, cette solution n’avait pas enrayé le trafic sexuel. Seule différence, les victimes provenaient de régions allemandes et non de l’étranger.