par RFI
Article publié le 25/10/2009 Dernière mise à jour le 25/10/2009 à 01:24 TU
Les témoignages entendus à la radio, les images vues à la télé ou sur internet, dans les jours qui ont suivi le 28 septembre sont dans toutes les têtes et resteront dans les mémoires de ces Guinéens de la diaspora comme un point de non retour pour le régime en place.
Un participant à la rencontre, qui vit en France depuis 1980, témoigne : « Je l'ai vécu très mal ! Quand on viole des femmes, des filles... je suis père de famille et père d'une fille ; les mots me manquent pour vraiment exprimer ma colère ! »
Omar n'a pas encore 17 ans. Quand il est arrivé en France il en avait six. Aujourd'hui il est lycéen et footballeur au Centre de formation du Paris Saint-Germain. Et le 28 septembre il a perdu des illusions.« Franchement, j'ai honte et cela me pèse. J'ai de mauvaises images de mon pays et cela me touche vraiment beaucoup ! »
Avec la colère et la honte, c'est l'inquiétude qui domine. Inquiétude pour les proches restés au pays. « Souvent ma mère m'appelle et lorsque je lui demande si ça va, elle me répond que ça va même quand ça ne va pas. Je sais que ça ne va pas mais elle ne veut pas que je m'inquiète. » poursuit Omar.
Cheikh lui, est en France depuis vingt ans. « Pour les militaires c'est la force qui compte vous savez ! Nous avons toujours peur et tous les soirs nous devons appeler la famille pour savoir si tout va bien, pour avoir des nouvelles, pour nous rassurer. Nous sommes dans une situation très difficile et vivons très mal les événements. » Cheikh est fonctionnaire au ministère des Finances, et il rêve de retourner s'installer en Guinée, ce qu'il promet de faire dès que son pays sortira de cinquante années de dictature.