Article publié le 27/10/2009 Dernière mise à jour le 27/10/2009 à 11:34 TU
Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad (d), reçoit le Premier ministre turc Tayyip Erdogan, ce 27 octobre 2009.
(Photo : REUTERS/Raheb Homavand)
En marge de la visite des inspecteurs de l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique, le Premier ministre turc risque une nouvelle fois de passer pour un défenseur inconditionnel de l’industrie nucléaire iranienne. M. Erdogan n’a jamais dévié de la position qui consiste à soutenir le nucléaire civil et non militaire de l’Iran. Il a également toujours prôné la négociation avec le régime des mollahs plutôt que des frappes militaires, une éventualité qu’il qualifie de «folie» dans une interview à la presse anglaise.
Mais il s’en prend tellement aux autres puissances nucléaires et à leur «approche injuste», dit-il, que ce qui ressembla longtemps à une médiation impartiale tourne de plus en plus au concert de louanges sur la politique énergétique de l’Iran, et à la dénonciation systématique d’Israël. L’Iran est un pays ami, rappelle le chef du gouvernement turc, avec lequel il dit n’avoir ‘aucun problème’ – je cite – donc pas sur la question du nucléaire non plus.
Pourtant, la Turquie a elle aussi été prise de court par la découverte de ce deuxième site d’enrichissement nucléaire iranien, sur lequel Ankara n’a jamais fait de commentaire. Une gêne palpable qui fragilise la tentative de médiation de la Turquie sur ce dossier, alors déjà que son impartialité est remise en cause.