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Bande dessinée

Astérix fête ses 50 ans

par  RFI

Article publié le 29/10/2009 Dernière mise à jour le 29/10/2009 à 08:04 TU

Le dessinateur et scénariste d'Astérix et Obélix, Albert Uderzo.(Photo : Eric Feferberg/AFP)

Le dessinateur et scénariste d'Astérix et Obélix, Albert Uderzo.
(Photo : Eric Feferberg/AFP)

Astérix, le petit Gaulois aux moustaches jaunes toujours accompagné de son ami Obélix, juste un peu enrobé transportant un Menhir, fête aujourd'hui ses 50 ans. Sa première aventure a en effet été publiée dans le premier numéro du magazine Pilote, le 29 octobre 1959. Toute une série de festivités sont prévues en France, sa patrie natale, avec un nouvel album, des spectacles, une grande manifestation ce jeudi dans les rues de Paris. Mais nul doute qu'à l'étranger aussi, l'anniversaire d'Astérix ne passera pas inaperçu.

Astérix, le petit Gaulois opiniâtre et combatif, apparaît aux yeux des Français comme un symbole national, au même titre que le coq, emblème tricolore : fier et libre. Et pourtant, les plus irréductibles fans de la série se trouvent hors des frontières hexagonales.

En 50 ans, quelque 200 millions d’albums ont été vendus à l’étranger. Et, plus de la moitié en Allemagne, une nation entièrement conquise par le résistant Gaulois. Outre le germanique, la série y est en effet traduite en 29 dialectes régionaux.

Sans surprise, le succès est également considérable en Belgique. Ainsi que dans les pays scandinaves, où les aventures d’Astérix chez les Vikings sont populaires.

Dans les nations avec une forte spécificité BD, comme aux Etats-Unis avec les comics ou au Japon avec les mangas, cet exemple de la bande dessinée franco-belge n’attire pas les foules. Ailleurs, on note un intérêt parfois surprenant : en Afrique du Sud par exemple, les albums, disponibles en anglais et en afrikaans, sont très connus. De même qu'en Indonésie, où Astérix fait front avec une autre figure de la BD franco-belge, Tintin, pour résister au déferlant manga.

Il y a 50 ans à Bobigny

Bobigny, en banlieue parisienne, 1959 : René Goscinny et Albert Uderzo cherchent des personnages inédits pour Pilote, un nouveau magazine de bandes dessinées paraissant trois mois plus tard.

En deux heures, Uderzo et Goscinny, enfants de l'immigration, s'accordent sur les Gaulois, un petit et un gros et leurs compères villageois, résistant à l'envahisseur romains.

Deux ans plus tard, le premier album est publié à 6 000 exemplaires. Les irréductibles Gaulois séduisent la France gaullienne des années 60. Avec le succès, le tirage initial de chaque nouvel album dépasse un million d'exemplaires.

Mais la mort du scénariste René Goscinny en 1977 risqua de tarir la fontaine de succès. Le dessinateur Albert Uderzo décida pourtant de continuer, seul, la série, y ajoutant dix nouveaux titres. La marque Astérix se diversifie, avec les dessins animés, les films à succès, ainsi qu'un parc de loisirs fort rentable.

Astérix fête donc son jubilé, et pourra continuer à prendre de la potion magique, puisque le dessinateur, en vendant sa maison d'édition Albert René à Hachette, a également accepté que les aventures du petit Gaulois se poursuivent après sa mort...