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Nucléaire iranien

En attente de la réponse à la réponse

Article publié le 29/10/2009 Dernière mise à jour le 29/10/2009 à 18:46 TU

Grosse déception à Vienne, où l’Iran a donné une réponse ni positive ni négative à la proposition onusienne d’enrichissement d’uranium à l’étranger. Téhéran exige des «modifications» qui semblent inacceptables pour les Occidentaux.

Page d'accueil du site internet de l'AIEA le 29 octobre 2009, annonçant la première réponse de l'Iran à la proposition d'enrichissement de son uranium en France et en Russie.(source: www..iaea.org)

Page d'accueil du site internet de l'AIEA le 29 octobre 2009, annonçant la première réponse de l'Iran à la proposition d'enrichissement de son uranium en France et en Russie.
(source: www..iaea.org)

Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin

Mercredi dernier, Mohamed El-Baradei annonçait lui-même un projet d’accord entre les grandes puissances et l’Iran devant les caméras du monde entier. Aujourd’hui jeudi, c’est par un simple communiqué sur son site internet que le directeur général de l’AIEA a confirmé qu’il avait reçu  « une première réponse » à sa proposition d’enrichir l’uranium iranien en France et en Russie. Une première réponse donc, ni positive ni négative et qui prête à penser que les Iraniens veulent poursuivre les négociations ; ils tentent de modifier, malgré les bonnes paroles de Mahmoud Ahmadinejad le président iranien, ce jeudi matin, les conditions de livraison. 

Selon leur agenda ?

La France et les Etats-Unis, mais aussi l’AIEA, étaient catégoriques : ils voulaient que les ¾ du stock iranien d’uranium enrichi quittent l’Iran d’ici  la fin de l’année. Et négocier aujourd’hui un calendrier étalé devient pour eux inacceptable. Pourquoi ? Parce que d’après des diplomates occidentaux, l’Iran peut produire 80 à 100kg d’uranium par mois. Alors si les 1.200 kg que le pays possède déjà sortent du pays sur plusieurs mois, l’Iran pourrait reconstituer son stock au fur et à mesure qu’il s’en sépare. Ce serait un jeu de dupes.

Donc désormais, les « partenaires » des Iraniens que sont la France, la Russie et les États-Unis devront dire s’ils acceptent de négocier de nouveau, ou s’ils estiment que Téhéran joue  la  montre  et n’a jamais eu vraiment l’intention de se séparer de son stock d’uranium d’ici au 31 décembre de cette année. On attend la réponse à la réponse, de Paris et de Washington.