par RFI
Article publié le 01/11/2009 Dernière mise à jour le 01/11/2009 à 11:04 TU
Le secrétaire général de la présidence tchadienne Haroun Kabadi, en 2007.
(Photo : Fiacre Vidjingninou/AFP)
Haroun Kabadi dément avoir reçu tout pot-de-vin. Selon son avocat, il n'aurait même jamais rencontré le commerçant en question. « Il y a eu un journal local qui avait fait des simulations des gens qui pouvaient devenir Premier ministre et il [Haroun Kabadi] était donné le premier sur cette liste. N’oubliez pas que Monsieur Kabadi est le premier responsable du MPS en ce moment par intérim. On s’achemine vers des élections législatives et présidentielle, donc c’est le premier responsable du parti qui doit diriger la campagne. Je veux dire qu’à partir de cet instant tout le monde a dégainé les couteaux. Donc Kabadi savait qu’il était sur la liste des gens à exécuter », affirme maître Jean-Bernard Padaré, avocat d'Haroun Kabadi.
Selon le parquet, Haroun Kabadi est un suspect parmi d’autres. Ils sont actuellement une trentaine issus de différentes administrations à être inculpés. Et pour Hamza Abdul, procureur de la République, personne ne cherche à manipuler la justice avec cette affaire. « Ceux qui disent ça sont vraiment mal informés. Ils ne connaissent pas le fond du dossier. Ceux qui sont vraiment impliqués le sont. Je ne pense pas qu’il y ait des pressions ou manipulations. Je ne le pense pas », assure le procureur de la République.
Haroun Kabadi n'est pas formellement inculpé. Il devrait être déféré au parquet ce lundi.