Article publié le 04/11/2009 Dernière mise à jour le 04/11/2009 à 15:09 TU
L'opposante birmane, Aung San Suu Kyi (d) accompagnée du secrétaire d'Etat adjoint pour l'Asie de l'Est, Kurt Campbell (g), à Rangoon, le 4 novembre 2009.
(Photo : REUTERS/Aung Hla Tun)
Le secrétaire d'Etat adjoint américain pour l'Asie orientale, Kurt Campbell, s'est entretenu mercredi pendant deux heures avec Aung San Suu Kyi, la dirigeante de l'opposition au régime militaire, assignée à résidence depuis 2003.Une rencontre médiatisée, autorisée exceptionnellement par la junte.
Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Cela faisait quatorze ans qu'Aung San Suu Kyi n'avait pas pu rencontrer un émissaire de Washington d'un niveau aussi élevé. Chose rare : les photographes de presse ont pu librement prendre Aung San Suu Kyi en photo à la sortie de l'entretien, lequel a eu lieu à l'hôtel Inya Lake. Visiblement, les généraux birmans voulaient exploiter au maximum cette occasion pour améliorer leur image tant à l'intérieur de la Birmanie que vis-à-vis de la communauté internationale.
Le contenu de l'entretien entre Kurt Campbell et Aung San Suu Kyi n'est pas encore connu, mais il s'inscrit dans le cadre de la nouvelle politique américaine d'engagement direct avec la junte. Il s'agit de définir les modalités d'un tel dialogue et les conditions nécessaires pour une levée des sanctions économiques américaines.
Au premier rang des exigences de Washington, figurent la libération d'Aung San Suu Kyi et les conditions de sa participation aux élections parlementaires de l'an prochain. Lors du sommet des Nations d'Asie du Sud-Est le mois dernier en Thaïlande, le Premier ministre birman Thein Sein avait indiqué, pour la première fois, qu'Aung San Suu Kyi avait un rôle à jouer dans ces élections. C'est sur le contenu exact de ce rôle que portent désormais les discussions.