Corruption
Les corrupteurs à l'index
Pour la première fois, Transparency international a publié en 1999 un classement des pays dont les entreprises, pour obtenir des marchés à l'exportation, recourent aux pots-de-vin. En février 1999, 34 pays signaient la convention de l'Ocde réprimant la corruption de fonctionnaires étrangers. De toute évidence, beaucoup reste à faire.
Pour qu'il y ait des corrompus, il faut qu'il y ait des corrupteurs. C'est sur cette idée simple qu'est basée la convention de l'Ocde contre les versements occultes à des agents publics étrangers pour obtenir ou conserver des contrats. A ce jour, 34 pays sont signataires de la convention et 18 l'ont ratifiée.
Le premier indice de corruption des pays exportateurs de Transparency international montre que les pays industrialisés ne sont pas les seuls à pratiquer le pot-de-vin. Plusieurs pays émergents d'Asie figurent en bonne place dans ce classement des 19 pays plus grands exportateurs, issu d'une enquête réalisée par l'institut de sondages Gallup auprès de cadres supérieurs d'entreprises, banques et conseils juridiques. Ainsi sur une échelle de 0 (haut niveau de corruption) à 10 (corruption négligeable) aucun pays n'atteint la note maximum. Les mieux placés, au regard de la morale des affaires, comme la Suède, l'Australie, le Canada, dépassent de peu la note de 8. Royaume-Uni, Belgique, Suisse et Pays-Bas obtiennent entre 7 et 8. L'Allemagne et les Etats-Unis sont à 6,2, tandis que la France où le Japon dépassent de peu le 5 sur 10.
Mais, en queue de peloton on trouve la Malaisie, l'Italie, Taiwan et la Corée du sud, entre 4 et 3, tandis que la Chine incluant Hong-Kong est dernière avec 3,1 d'indice de corruption "active".
Efforts d'assainissement
Côté corruption passive, c'est-à-dire des bénéficiaires de dessous-de-table, Transparency international publie également son 5ème indice de "perception" de la corruption, réalisé auprès de représentants du monde des affaires, des analystes du risque-pays et de l'opinion publique, sur 99 pays dans le monde. Il s'agit bien, Transparency le précise, d'une évaluation de l'impression perçue de la corruption dans le secteur public et des hommes politiques. Ces précautions méthodologiques étant prises, le Cameroun, dernier sur 85 pays en 1998 se retrouve dernier sur 99 pays en 1999, tandis que le Danemark conserve sa première place. Les pays de l'ex bloc socialiste sont particulièrement mal classés : Arménie, Russie, Géorgie, Yougoslavie reçoivent des notes inférieures à 3 sur 10. Mais plusieurs pays africains figurent à leurs côtés, dans les vingt derniers rangs : Ouganda, Kenya, Tanzanie et Nigeria, ce dernier se place juste devant le Cameroun.
Transparency international reconnaît que quelques pays situés bas dans le classement ont entrepris des efforts d'assainissement, mais de manière trop récente pour que les effets en soient sensibles. La 9ème Conférence internationale de lutte contre la corruption, qui s'est tenue récemment en Afrique du sud et a réuni 1 400 délégués du monde entier, a marqué, selon Transparency, une volonté plus nette de s'engager dans cette bataille.
Le premier indice de corruption des pays exportateurs de Transparency international montre que les pays industrialisés ne sont pas les seuls à pratiquer le pot-de-vin. Plusieurs pays émergents d'Asie figurent en bonne place dans ce classement des 19 pays plus grands exportateurs, issu d'une enquête réalisée par l'institut de sondages Gallup auprès de cadres supérieurs d'entreprises, banques et conseils juridiques. Ainsi sur une échelle de 0 (haut niveau de corruption) à 10 (corruption négligeable) aucun pays n'atteint la note maximum. Les mieux placés, au regard de la morale des affaires, comme la Suède, l'Australie, le Canada, dépassent de peu la note de 8. Royaume-Uni, Belgique, Suisse et Pays-Bas obtiennent entre 7 et 8. L'Allemagne et les Etats-Unis sont à 6,2, tandis que la France où le Japon dépassent de peu le 5 sur 10.
Mais, en queue de peloton on trouve la Malaisie, l'Italie, Taiwan et la Corée du sud, entre 4 et 3, tandis que la Chine incluant Hong-Kong est dernière avec 3,1 d'indice de corruption "active".
Efforts d'assainissement
Côté corruption passive, c'est-à-dire des bénéficiaires de dessous-de-table, Transparency international publie également son 5ème indice de "perception" de la corruption, réalisé auprès de représentants du monde des affaires, des analystes du risque-pays et de l'opinion publique, sur 99 pays dans le monde. Il s'agit bien, Transparency le précise, d'une évaluation de l'impression perçue de la corruption dans le secteur public et des hommes politiques. Ces précautions méthodologiques étant prises, le Cameroun, dernier sur 85 pays en 1998 se retrouve dernier sur 99 pays en 1999, tandis que le Danemark conserve sa première place. Les pays de l'ex bloc socialiste sont particulièrement mal classés : Arménie, Russie, Géorgie, Yougoslavie reçoivent des notes inférieures à 3 sur 10. Mais plusieurs pays africains figurent à leurs côtés, dans les vingt derniers rangs : Ouganda, Kenya, Tanzanie et Nigeria, ce dernier se place juste devant le Cameroun.
Transparency international reconnaît que quelques pays situés bas dans le classement ont entrepris des efforts d'assainissement, mais de manière trop récente pour que les effets en soient sensibles. La 9ème Conférence internationale de lutte contre la corruption, qui s'est tenue récemment en Afrique du sud et a réuni 1 400 délégués du monde entier, a marqué, selon Transparency, une volonté plus nette de s'engager dans cette bataille.
par Francine Quentin
Article publié le 29/10/1999