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Exposition

La Joconde dévoilée

par Elisabeth Bouvet

Article publié le 13/08/2007 Dernière mise à jour le 13/08/2007 à 12:19 TU

Le vol de la Joconde du Louvre, couverture de La Domenica del Corriere.Illustration de A.Beltrami / Photo : Léonard de Serres

Le vol de la Joconde du Louvre, couverture de La Domenica del Corriere.
Illustration de A.Beltrami / Photo : Léonard de Serres

Le vol de La Joconde au musée du Louvre, couverture de La Domenica del Corriere, semaine du 3 au 10 septembre 1911. L’un des nombreux rebondissements, et pas des moindres, qui ont émaillé l’histoire du chef d’œuvre de Leonard de Vinci peint au XVIe siècle. Une histoire que le Château du Clos Lucé, dans l’Indre, se propose de parcourir jusqu’au 8 janvier 2008, au cours d’une exposition baptisée La Joconde inattendue. Pas de lieu mieux indiqué pour évoquer les aventures du célèbre tableau, le Château du Clos Lucé fut en effet la dernière demeure du peintre toscan qui y arriva à l’automne 1516, à l’invitation du roi François Ier, et avec, dans ses bagages, trois de ses toiles préférées, au nombre desquelles : La Joconde.

Marcel Duchamp, «Joconde L.H.O.O.Q rasée» (1965)© Léonard de Serres / Collection Museo Ideale Leonardo da Vinci.

Marcel Duchamp, «Joconde L.H.O.O.Q rasée» (1965)
© Léonard de Serres / Collection Museo Ideale Leonardo da Vinci.

L’exposition revient donc sur toutes les péripéties de cette véritable icône qui trône aujourd’hui au Louvre, à Paris. De son enlèvement le 21 août 1911 par un Italien qui la conserva pendant deux ans à l’hommage irrévérencieux d’un Dali ou d’un Marcel Duchamp, les deux artistes n’hésitant pas à la travestir, de l’acte de vandalisme d’un jeune Bolivien qui en 1956 lança une pierre sur le tableau, endommageant le coude de Mona Lisa à sa surreprésentation dans tous les magazines du monde entier, La Joconde inattendue retrace chacun des épisodes qui ont contribué à en faire une source d’inspiration inépuisable. Mais elle interroge également le mystère de ce tableau, revenant sur les circonstances de son éxécution, sur l’identité du modèle, sur son indéfinissable sourire, sa lumière intérieure comme si Leonard de Vinci avait surtout voulu peindre une âme. Une exposition comme une invitation finalement à poser un regard de nouveau attentif sur cette Joconde dont la notoriété l’a peut-être empêché paradoxalement d’être admirée à sa juste valeur.

Julien Blaine, «The next icon will be a word:IIO» (1997), acrylique et collage sur sérigraphie, collection Carlo Palli.© Museo Ideale Leonardo da Vinci

Julien Blaine, «The next icon will be a word:IIO» (1997), acrylique et collage sur sérigraphie, collection Carlo Palli.
© Museo Ideale Leonardo da Vinci