Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Cinéma

Sleuth : brillant exercice de style pour acteurs surdoués

par Sophie Torlotin

Article publié le 31/08/2007 Dernière mise à jour le 31/08/2007 à 14:52 TU

Au deuxième jour de la compétition à la Mostra de Venise, l’Irlandais Kenneth Brannagh entre en piste avec Sleuth.
Porté par deux comédiens inspirés, Kenneth Brannagh, déjà présent l’an dernier, mais hors compétition, avec la Flûte enchantée, revient sur la lagune avec une adaptation, d’une pièce de théâtre à succès.

DR

Kenneth Brannagh, Harold Pinter, Sir Michael Caine et Jude Law : l’affiche de Sleuth est alléchante, et le film tient ses promesses.

Kenneth Brannagh a demandé au dramaturge anglais, prix Nobel de littérature en 2005, Harold Pinter, de retravailler la pièce d’Anthony Shaffer, une pièce déjà adaptée au cinéma par Joseph Mankiewicz sous le titre Le Limier.

Il s’agit, en trois actes, ou plutôt, en trois rounds, de l’affrontement de deux hommes cherchant à prendre l’ascendant sur l’adversaire : un écrivain célèbre et un jeune acteur, amant de sa femme.

Kenneth Brannagh, rompu à l’exercice de l’adaptation d’une pièce de théâtre au cinéma, filme au cordeau ce huis clos entre deux hommes qui finissent par oublier l’enjeu de leur affrontement.

Mais Sleuth est avant tout un brillant exercice de style, porté par des dialogues ciselés, cruels et ambigus à souhait, et magnifié par deux acteurs britannique de deux générations : Sir Michael Caine, impressionnant de justesse, et Jude Law qui reprend ici le rôle tenu par le même Michael Caine dans Le Limier. La boucle est ainsi bouclée.