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Cinéma

Comme du Kusturica, mais en chinois

par Sophie Torlotin

Article publié le 03/09/2007 Dernière mise à jour le 03/09/2007 à 17:28 TU

Après le film d’Ang Lee, un deuxième film représentant les couleurs de l’empire du milieu arrive en compétition : Le soleil se lève aussi de l’acteur Jiang Wen. Un film que l’on attendait depuis longtemps puisque le réalisateur avait été interdit de tournage pour avoir bravé la censure.
<em>Le soleil se lève aussi</em> de Jiang Wen.

Pour voir, Le soleil se lève aussi, il faut abandonner toute forme de rationalité.

Il est question d’une mère veuve et fantasque et de son fils, dans un village du Yunnan.

L’action se déroule à l’aube de la révolution culturelle dans un campus universitaire où deux professeurs se retrouvent dans un ménage à trois avec une femme docteur.

Deux des personnages de cette intrigue sont envoyés dans le village suite à une mesure de rééducation politique.

Tout ce monde se retrouve dans le désert de Gobi où les croisements de leurs destinées seront révelées.

Comme dans un film d’Emir Kusturica, on se laisse emporter par un train d’histoires loufoques, émouvantes ou intrigantes qui défilent à un rythme exubérant.

Ce troisième film de la star Jiang Wen devrait en tous cas connaître un meilleur sort en Chine que son précédent. Il y a sept ans en effet, cet ancien acteur devenu réalisateur, avait connu le succès avec Les démons à ma porte. Grand prix du jury à Cannes, ce drame se déroulant pendant la guerre sino-japonaise lui avait valu les foudres de la censure et une interdiction de tourner de cinq ans.

Jiang Wen fait donc son grand retour sur la scène internationale à Venise avec ce film rempli d’énergie et d’idées de cinéma.