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Danse

La compagnie Alvin Ailey à Paris

par Sophie Ekoué

Article publié le 16/07/2009 Dernière mise à jour le 17/07/2009 à 08:15 TU

Depuis sa création la compagnie Alvin Ailey a tourné dans 71 pays sur les 5 continents, rassemblé environ 21 millions de spectateurs autour de la planète. Le Alvin Ailey dance Theater avec ses 30 danseurs sont sur la scène du Théâtre du Chatelet dans le cadre de l’été de la danse jusqu’au  25 juillet.

M. Rushing, K. Boyd, G. Sims et C. Brown de la compagnie Alvin Ailey.(Photo : Andrew Eccles)

M. Rushing, K. Boyd, G. Sims et C. Brown de la compagnie Alvin Ailey.
(Photo : Andrew Eccles)

« Casser les murs entre les artistes  et le public », disait le génial maître chorégraphe Alvin Ailey (1931-1989) en 1958, cinquantaine plus tard le rêve devient  réalité. Néophytes amateurs et connaisseurs du modern jazz et contemporain se bousculent au porte du théâtre du châtelet à Paris pour voir la mythique compagnie américaine.

Durant trois semaines les héritiers d’Alvin Ailey présentent  trois programmes différents. Des programmes constitués de chefs d’oeuvres d’anthologie Révélations, Cry Nights, Creatures, des ballets dont on ne se lasse pas et qui procurent des frissons de bonheur ainsi que de nouvelles chorégraphies que la compagnie a intégrées plus récemment au répertoire comme la Festa  Barroca de Mauro Bigonzetti, The golden section de Tawyla Tharp,  Suite Otis de Goerge Faison, Fire brird (« l’oiseau de  feu ») de Maurice Béjart.   

Du swing, de l’élégance de la rigueur le secret de la légende de l’Alvin Ailey dance Theater s’écrit en lettres d’or avec un répertoire qui fait partager pleurs et joies à travers l’émotion d’une danse communicative.

Un show étourdissant, à l’américaine, avec trois tableaux qui mêlent  modern jazz et contemporain. Mélange des ballets du maître Ailey crées dans les années 60, de Judith Jamison ancienne danseuse étoile et actuelle directrice artistique et du chorégraphe japonais Mazasumi chaya, décidément le passé danse avec du présent.

Si le répertoire varie, les corps eux sont du même spectacle depuis cinquante ans : une souplesse de grands fauves cachée dans des corps athlétiques, des filles glamour, la taille cambrée des costumes qui dévoilent des anatomies parfaites aux membres infiniment longs. Bref, les années passent c’est toujours pareil...     

En outre la compagnie donnera chaque semaine en matinée une rencontre spectacle principalement destinée aux jeunes, occasion pour beaucoup de découvrir les coulisses de la danse et peut être d'éveiller une vocation

Un demi-siècle déjà que ce fils d’ouvrier agricole né à Rogers au Texas fit ce rêve, celui de faire danser le quotidien des afro-américains en cessant d’être les clowns des blancs sur les estrades des cabarets. Le chemin a été long mais les résultats sont là. Son nom est devenu une légende et s’est imposé comme l’une des compagnies de danse les plus originales et les plus talentueuses du monde.  

Chronique culture

« Ici le passé fait partie du présent. »

16/07/2009 par Sophie Ekoué