par Elisabeth Bouvet
Article publié le 21/07/2009 Dernière mise à jour le 21/07/2009 à 09:57 TU
Né dans la rue - Graffiti est l’intitulé de l’exposition qui se tient depuis le 7 juillet à la Fondation Cartier. Dehors, dedans, dans le jardin et dans les salles… C’est toute l’institution parisienne qui s’est convertie au street art. Objectif de cette présentation : revenir aux sources d’un mouvement artistique apparu dans les années 1970 à New York et offrir un panorama de la diversité des écritures contemporaines.
D’hier à aujourd’hui, de New York à la planète entière… La Fondation Cartier retrace l’épopée du street art, depuis les premiers tags enflammés (en fait, des signatures) apparus dans le métro new-yorkais, sur les bus, sur les murs de la ville jusqu’aux différentes techniques qui se sont développées au fil du temps, dans toutes les grandes villes de la planète. Aux pionniers tels que Part 1, P.H.A.S.E 2 et Seen se joignent également des artistes comme Jean-Michel Basquiat et Keith Haring né eux aussi d’une certaine manière dans la rue. Nourris de bande- dessinées, influencés par la publicité, les graffeurs s’emparent peu à peu de l’espace public tout en mettant au point des techniques de plus en plus sophistiquées, en raison notamment des conditions de réalisation parfois difficiles.
Au fur et à mesure que le mouvement a pris de l’ampleur, les approches, les techniques, les références, les styles se sont multipliées, ce que s’attèle à montrer la Fondation Cartier rappelant au passage que même mondial, le street art se rattache toujours à une coutume locale : ainsi de Vitché, artiste contemporain, dont le travail puise son inspiration dans les cultures aztèque et indienne et s’inscrit dans la longue tradition de la peinture murale propre à l’Amérique du Sud. D’hier à aujourd’hui… Ou comment appréhender la ville autrement. Le reportage de Marie Lagedamon.
« Le tag, c’est faire voyager son nom dans la ville, c’est l’inscrire le plus possible, pas pour s’accaparer la ville mais pour se montrer et dire 'je suis là, j’existe !'... ».