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| 09/05/2007 | |||
| Chronique Musique | |||
| Segun Damisa, fervent dfenseur de lafrobeat (MFI) Disparu lanne dernire des suites dune longue maladie, Segun Damisa laisse un album posthume intitul Nigeria Dey Cry (Playa Sound). Un cd qui met en lumire toute lnergie de lafrobeat, musique emblmatique du Nigeria immortalise par le roi Fela. Cuivres opulents, section rythmique enttante, chur fminin martel, tous les ingrdients sont runis pour affirmer ce beat identitaire. Notons au passage la prsence du sax ravageur de Manu Dibango sur le titre Aids qui rappelle les mfaits du virus HIV sur le continent. Le chanteur signe aussi des textes plus politiques comme le morceau Eshere qui met lindex les prsidents Bush, Obasanjo ou Mugabe. Dans Gari good , il dnonce galement la crise conomique que connaissent certaines populations narrivant plus acheter leur ration de farine de manioc. Enfin sur Lailo , lartiste voque la croyance, chez les peuples Yoruba, dune vie aprs la mort. Form aux percussions ds son plus jeune ge ctait la fin des annes soixante-dix dans la concession Kalakuta Lagos, Segun Damisa a t profondment marqu par la personnalit de son matre penser, le black president ainsi quon surnommait Fela. Un apprentissage quil met ensuite au service de King Sunny Ade, matre de la musique juju, avant de rejoindre le groupe Positive Force men par Femi Kuti, le fils de Fela. Des expriences qui lui permettent de faire des tournes travers le monde. Ce nest quen 2001 que le musicien monte sa premire formation. Trois ans plus tard, Segun Damisa met en place un deuxime orchestre, The Afro-beat Crusaders avec lequel il a enregistr son ultime opus, Nigeria Dey Cry. Les membres de son groupe ont dcid de poursuivre son uvre avec un nouveau chanteur. Angoulme lheure africaine (MFI) Plus grand rendez-vous annuel des musiques du monde en France, le festival Musiques mtisses dAngoulme accorde comme laccoutume une place de choix aux artistes africains. Parmi les 35 groupes ou chanteurs laffiche, pas moins de 15 formations sont issues du continent africain. Ct tte daffiche, Johnny Clegg, qui avait fait en 1986 son premier concert en France Musiques mtisses, fait son grand retour en Charente loccasion dune belle tourne europenne. Le zoulou blanc propose cette anne une cration avec les Zulu Dancers et les Soweto Street Dancers. Outre lAfrique du Sud bien reprsente avec galement Vusi Mahlasela et Dizu Plaatjies, le Mali est aussi lhonneur avec Terakaft. Compos de quatre guitaristes, ce jeune groupe est un adepte du rock du dsert, comme en tmoigne son tout nouvel album Bismilla, the Bko Sessions. Autre valeur malienne, Tartit qui signifie union en langue tamasheq. Originaire de Tombouctou, cet ensemble chante le souvenir de la rbellion touareg. Cette manifestation convie aussi les pointures sngalaises comme Omar Pne, figure emblmatique de la musique mbalax. Le hip hop nest pas en reste avec Didier Awadi, chef de file, Dakar, du rap africain francophone. Mais lesprit de Musiques mtisses est de favoriser galement les artistes mergents. Parmi ces derniers, le chanteur camerounais Simon Nwambeben, inventeur dun style musical particulier appel bitibak . Bref, les musiques africaines vont rsonner de toutes parts pour ce cru 2007 qui se droule du 16 au 19 mai. Une 32 dition marque par un changement de lieu : le festival quitte lespace verdoyant de lle de Bourgines pour le tout nouveau Parc des expositions de la cit charentaise. Reste souhaiter que ce dmnagement ne change pas lme de Musiques mtisses | |||
| Daniel Lieuze | |||
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