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| 17/01/2007 | |||
| Diamants : les producteurs africains se rassemblent | |||
| (MFI) Dj courtiss pour leur ptrole par les Occidentaux et les Asiatiques, les Africains ont cr fin 2006 leur propre organisation de producteurs de diamants, afin de mieux dfendre leurs intrts sur la scne internationale et profiter de cette ressource pour leur dveloppement : prs de 65 % de la production mondiale est extraite du continent. | |||
| Mise sur pied linitiative de lAngola, qui a longtemps souffert du trafic des "diamants sales" pendant la guerre civile, lAssociation des pays africains producteurs de diamants (ADPA, selon le sigle anglais) a t officiellement lance en novembre 2006 Luanda. Le prsident angolais Jos Eduardo dos Santos a soulign le rle essentiel que devrait jouer lavenir lADPA, dont les pays membres reprsentent plus de 60 % de la production mondiale de pierres brutes, dans la surveillance du march des diamants. Lobjectif de cette instance est dviter que le diamant ne soit utilis pour soutenir financirement les conflits sur le continent comme cela est trop souvent le cas et de protger les prix de production. Lassociation prvoit notamment de runir les pays producteurs et les grandes socits de la branche dans un forum spcifique de concertation, afin de cooprer de faon permanente, dans lespoir de garantir une croissance durable du continent. Prside par un conseil des ministres dirig par rotation par chacun des pays membres, lassociation compte 16 pays : Afrique du Sud, Algrie, Angola, Botswana, Congo-Brazzaville, Cte dIvoire, Ghana, Guine, Liberia, Mali, Mauritanie, Namibie, Rpublique centrafricaine, Rpublique dmocratique du Congo, Tanzanie, Zimbabwe. LADPA est guide par une srie de mcanismes parmi lesquels le systme de contrle international connu sous le nom de "Processus de Kimberley", appuy par les Nations unies. Valeur de la production annuelle africaine : 8,4 milliards de dollars Selon le Conseil mondial du diamant, dont le sige est New York, les principaux producteurs de diamants sont une vingtaine dans le monde, parmi lesquels le Canada, la Russie, lAustralie, le Brsil, le Venezuela, lInde et la Chine ainsi que plusieurs pays africains. Le Botswana en tire le plus gros bnfice suivi de lAfrique du Sud et de lAngola. Les pays africains produisent chaque anne des diamants dune valeur de 8,4 milliards de dollars et le Conseil mondial, qui a cr rcemment un site web pour "tout dire" sur le commerce de ces pierres prcieuses www.diamondfacts.org , estime que cette industrie extractive fait vivre directement ou indirectement 10 millions de personnes travers le monde. Le Processus de Kimberley, conu en 2000, a t lanc officiellement en novembre 2002. Cette initiative internationale avait pour but de mettre un terme au commerce international illicite de diamants bruts, les diamants de guerre , qui selon la dfinition donne par lOnu sont des pierres originaires de zones contrles par des forces ou des factions opposes aux gouvernements lgitimes et internationalement reconnus et qui sont utilises pour financer des actions militaires contre ces gouvernements, ou pour agir lencontre de dcisions du Conseil de scurit . Outre lAngola, le Liberia, la Sierra Leone et la RDC taient dans ce cas de figure. Selon lOnu, depuis lan 2000, le commerce illicite de diamants serait toutefois pass de 15 % moins de 1 % aujourdhui du commerce total des gemmes brutes. Ce qui a t confirm fin 2006 par le dpartement dEtat amricain. tabli linitiative des pays dAfrique australe producteurs de diamants, le Processus de Kimberley est un partenariat tripartite qui associe gouvernements, organisations non gouvernementales et secteur du diamant. Son systme de certification, destin assurer un suivi du diamant des mines aux ateliers de polissage, est entr en vigueur le 1er janvier 2003. Mais des ONG, comme la britannique Global Witness qui, la premire, avait men campagne contre les diamants de guerre et la canadienne Partenariat Afrique Canada, ont mis le doigt sur les carences du systme. Elles dplorent les faiblesses des contrles et recommandent des mesures plus strictes pour liminer les diamants illgaux des circuits lgitimes. La situation pnible des chercheurs de diamants les creuseurs africains a galement t dnonce. La plupart des creuseurs artisanaux, qui voluent dans une conomie de casino en esprant toucher le gros lot, gagnent en fait seulement un dollar par jour en moyenne. Cela les place dans la tranche de revenus qui confine la pauvret absolue , avait soulign une tude publie en 2004. Le Conseil mondial du diamant (CMD), cr en 2000 et charg de faire connatre les points de vue de lindustrie, a particip toutes les runions du Processus de Kimberley, la plupart des groupes de travail et des comits. Il a aussi produit un "guide essentiel" du Processus de Kimberley et maints documents ducatifs sur les diamants de guerre. Il a lanc son site internet peu avant la sortie, dbut 2007, dun film amricain intitul Le diamant de sang qui se passe en Sierra Leone. Ayant en vedette Leonardo Di Caprio, le film raconte lhistoire dun mercenaire sans scrupule qui part la recherche dun trs gros diamant au plus fort de lhorrible guerre livre par le RUF la fin des annes quatre-vingt-dix. | |||
| Marie Joannidis | |||
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